lundi, décembre 12, 2005

Le congrès Mondial Amazigh, quels horizons pour l’après de l’étape de Nador

La section de Rabat du Réseau Amazigh pour la Citoyenneté, et comme chaque année, a préparé un programme d’activités pour la période allant du 09 octobre au 30 octobre 2005. les responsables du centre des études amazigh affilié à la section de Rabat, instigateurs de ce programme, soucieux du nombre limité des activités des associations amazigh, surtout après la création de l’institution royale ont pris la décision de faire bouger les choses pour donner un autre sens à l’action amazigh, en particulier dans la capitale du pays ou se concentre l’activité culturelle. Plusieurs domaines sont concernés par ce programme.

Le 23 octobre 2005, le siège central de l’Association Réseau Amazigh pour la citoyenneté a accueilli plusieurs dizaine de personnes pour assister à une conférence débat sur le congrès Mondial Amazigh et Horizons après l’étape du Nador.

Deux des quatre invités pour animer cette table ronde ont été présents en l’occurrence Monsieur Mustapha BERHOUCHI, ex-président de l’Association Asirem à Rissani, Ex-président de l’association Tamazgha à Erfoud, membre de l’Association Tililli et Monsieur Mohamed BOURASS, Secrétaire Général de l’Association Marocaine de la Recherche et de l’Echange Culturel. Les discussions ont été dirigées par Monsieur Moha OUHSSAIN AREHAL


Monsieur Bechouchi, dans son intervention a précisé que le congé tenu ne peut être considéré comme le 4ème congrès Mondial Amazigh mais plutôt une réunion des associations, l’intervenant a justifié cette affirmation par l’absence totale des associations algérienne, il a cité, ne particulier, le mouvement citoyen des Aaruches de Kabylie et le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie a plus de l’absence de plusieurs associations Amazigh Marocaine.

Après cette précision, Monsieur Bechouchi a énuméré les raisons d’être du congrès en l’occurrence l’internalisation du combat amazigh et l’union de l’action des Imazighen dans les pays de Tamazigh et du Diaspora pour un futur meilleur et pour la lutte contre la discrimination nationale dont sont victime les Imazighen.Sur ce point, étant que le Maroc est signataire des documents internationaux relatifs aux droits humains, il est obligé de présenter un rapport annuel devant la le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR) des Nations chargé de la lutte contre la discrimination nationale lors de la dernière réunion de ce comité d’autre ONG internationale comme la FIDA et Tamazgha ont présenté des rapports alternatifs de la CMA n’a pas fait.

Revenant sur le congrès tenu à Nador, le speakeur a avancé que les associations présente lors de ce congrès ne doivent plus être considéré comme Amazigh plutôt des relais de l’Etat au sein de la société civile Amazigh. Il a cité du nom les associations AMREC, Tamaynut, Université d’Eté et Assid. L’AMREC, pour lui, était au début contre toute tentative d’internationaliser le combat amazigh et contre la création du congrès national Amazigh.

Pour Monsieur Bechouchi, le CMA porte en lui les gènes de son échec depuis le congrès de Tafira en 1997, du fait que le Conseil Fédéral, constitué selon des quotas pour chaque région de Tamazigh et de la Diaspora, se caractérise par la diversité du statut des personnes le forment, Les Marocains ne sont que des sujets, les Français sont des citoyens et les Kabyles ont du courage.

A cause de ces divers statuts, les membres du Conseil Fédéral ni du Bureau Mondial ne peuvent prendre de position unique contre un tel ou tel pays. Pour élucider ces propos, l’intervenant a donné l’exemple de l’ex président de Tamazight et l’actuel président du CMA. Pour le premier, l’intervenant a avancé que les bases de Tamaynut ne sont jamais bien informées, des décisions prise par le président, il a affirmé même, que l’ex-président ne faisait que mentir aux bases de l’Association en mettant en évidence que les problèmes du parti du Mouvement National populaire de mettre la main sur le congrès Mondial par le biais d'associations fantômes créées par le fils du Secrétaire Générale de ce parti, alors que le s problèmes de cette ONG sont autre chose. Pour l’actuel Président du CMA, M. Bechouchi a précisé qu’il n’est que le représentant et le relais du RCD (Rassemblement pour la Culture et le Développement) en France. Il a ajouté que ce parti est accusé de l’Assassinat du rebelle Matub Lounes.

Monsieur Berchouchi a conclu son intervention par dire que le congrès tenu à Nador n’est qu’une réunion orchestré par le Makhzen en rassemblant une poigné de personnes qui ne peuvent en aucun cas être des représentants des Imazighen du Maroc. Il a enfin précisé que toutes les décisions et recommandations de cette réunion ont été préparé à l’avance dans un salon à Meknès plusieurs semaines à l’avance.

La deuxième intervenant n’est que Monsieur Bourass, secrétaire Générale de l’AMREC et membre du CF du CMA élu à Nador en Août 2005.

Pour lui, le congrès de Nador constitue une grande avancée dans la vie de cette ONE. En effet et malgré les difficultés rencontrées lors des préparatifs de cette assemblée, le congrès après cette réunion a réalisé une rupture avec une phase qui a causé plus de préjudice à cette institution et qui a été malheureusement résolue via le passage via les tribunaux de Paris.

Monsieur Bourass, a poursuivi son intervention en précisant que le CMA à travers l’étape de Nador a réuni de point de vue organisationnel de rassembler les associations amazigh membres sur une nouvelle plate forme saine pour un futur meilleur et a permis aux congressistes d’éclaircir plusieurs points négatifs qui perturbaient son bon fonctionnement de 10 ans.

Après cette introduction, l’intervenant a donné un bref résumé de l’historique du CMA. En fait, la signature de la charte d’Agadir par des Associations Amazigh en 1991 a été, pour lui un précurseur de la cause amazigh au Maroc comme ailleurs. Cette signature a été suivie par plusieurs autres associations amazigh qui donna ensuite la création du Conseil National de Coordination. Cette institution, malgré sa nature informelle avait pour but d’arriver à une coordination plus large des associations amazigh a travers la planète. Ce qui a donné naissance au congrès national Amazigh.

Revenant sur la position de l’AMREC envers le CMA, Monsieur Bourass a démenti catégoriquement les propos avancés par Monsieur Bechouchi en présentant au public, les textes et communiqués produit par les associations amazigh avant et après le pré-congrès qui a eu lieu e St Rome de Delon en France). Il a ajouté que l’AMREC coordonnait les positions des associations amazigh à chaque fois que l’occasion se présentent, le siège de l’AMREC était toujours le lieu des réunions des Associations amazigh avant chaque congrès.

En s’interrogeant sur le devenir du CMA après l’étape de Nador, l’intervenant a avancé que le CMA a respecté jusqu’à maintenant ces statuts par l’organisation de ses assemblées à leurs temps ainsi que les réunions du CF en défiant toutes les contraintes liées aux visas et aux occupations diverses des membres.

Le congrès du Nador est sorti par une idée très intéressante et très prometteuse, il s’agit de la considération de l’unité de la langue amazigh sur tout le territoire amazigh et l’adoption de Tifinagh comme graphie unique de transcription de Tamazigh.

Monsieur Bourass a conclu son intervention par réitéré que l’étape du Nador était une réussite inégalée par rapport aux précédentes assemblées. Il a remercié toutes les personnes qui ont œuvré à la bonne organisation de cette rencontre la première de son genre du Congrès Mondial Amazigh sur la terre de Tamazgha.

La parole donnée aux intervenants, les discussions ont été très fructueuses et ont permis à toute l’assistance de prendre notes de deux visions et positions contradictoires relatives a cette organisation censée représentée tous les Imazighen et dans les pays de Tamazgha. Une recommandation peut être faite au nouveau bureau et au Conseil Fédéral, de multiplier les efforts pour que le Congrès Mondial Amazigh soit vraiment une ONG international de tous les Imazighen avec toutes leurs différences.


Moha OUHSSAIN AREHAL
Pour le Club des Etudes Amazigh

Histoire du Mouvement Amazigh au Maroc - Imazighen après l’instauration de l’Etat Nation (1)

Préambule

A chaque fois, les théoriciens de tout genre, tentent dans un premier temps, quand ils aperçoivent qu’un mouvement prennent de l’ampleur et gagne du terrain par un discours pour le plupart simple et compréhensif, de lui retrouver des fondements. Le caractériser, coûte que coûte, en se basant sur les abc de toutes les sciences possibles. Au Maroc et en Afrique du Nord, les élites formés soit par l’idéologie arabo-islamiste ou l’idéologie colonialiste essayent d’étudier les mouvements de société sous un angle ou sous l’autre. Jamais, les scientifiques ont essayé de caractériser via l’étude des mouvements qui naissent en Afrique du Nord et en particulier le mouvement amazigh qui nous intéresse; sur la base de l’étude de l’environnement local et intrinsèque aux sociétés nord africaines. Dans cet article ; nous essayerons d’approcher cette problématique à travers une analyse de l’histoire du mouvement amazigh et le pourquoi de sa nécessité dans un Maroc et une Afrique du Nord qui était depuis l’aube des temps un carrefour de toutes les civilisations.

Au début c’était la lutte contre le colon

Pendant tout le XIX° siècle, les puissances coloniales européennes ont étudié les peuples indigènes de l’Afrique du Nord via l’envoi de plusieurs mission de reconnaissance déguisées sous forme de mission scientifique ou religieuse ou les deux à la fois comme c’était le cas pour Charles de Foucault. Les missionnaires dans la plupart des scientifiques de renoms ou des élèves de grands savants ont établi des rapports très intéressants jusqu’à nos jours d’actualité. Ces études ont été utilisé par les pays coloniaux pour planifier et programmer leur introduction dans ces pays avec le minimum de dégâts.

Les populations autochtones, en particulier en Afrique du Nord, connu pour leur histoire de guerrier et leur refus de la colonisation et devant la faiblesse des pouvoirs centraux à cause des pressions exercées par les pays européens et le besoin intense de ces pays pour s’accaparer des richesses des pays colonisés, se sont trouvés face à face avec les armés des pays coloniaux. Malgré le caractère brute et naturel de l’organisation des résistances, les populations autochtones ont réussi à tenir face aux forces armées des collons, en témoigne les batailles farouches dans les montagnes du Rif, de l’Atlas ou du Sud Est.


Au Maroc, la France est venu occupé le pays sous une forme très à la mode dans le temps. Le sultan est fragilisé à un point ou il lui a fallu demandé la protection de la France, alors depuis 1907, l’armée française a commencé sa descente dans les limites du pays soit à casa ou à Oujda. Les protégés de la France ont profité de la situation par la scolarisation de leurs progéniture dans les écoles installées par les Français. Les autochtones, eux, se sont donné à défendre avec des moyens de bord l’avancée de l’armée française au profond du pays. Le mot d’ordre donné aux troupes et d’arriver à pacifier toutes les tribus de montagne comme de désert pour se soumettre au pouvoir central. Il est à signaler à ce sujet que le pouvoir du sultan n’a jamais été imposé au tribus jusqu’à l’arrivée des français et la création de l’Etat Nation qui aura pour nom le « MAROC ».
Jusqu’à lors les tribus défendaient leur territoire comme elles l’ont toujours fait face à plusieurs envahisseurs.

Cependant, en en pleine lutte, les forces de mal de ce pays avec l’appui des colons, ont donné un coup très dur aux Imazighen en essayant de les discréditer à travers le Dahir du 16 mai 1930. ce n’est pas par hasard que 6 ans après, les meneurs de la campagne de dénigrement contre les Imazighen ont envoyé une lettre de félicitation à l’armée française suite à la soumission d’une tribus amazigh.

Malgré toutes les magouilles et les traîtrises, les tribus n’ont déposé les armes qu’en 1936, presque 30 ans de luttes et de sacrifices. Ce n’est qu’à partir de 1953 que les tribus ont repris les armes, cette fois-ci dans le cadre de l’armée de libération.

Et l’indépendance arriva

La France face à la guerria menée par l’armée de libération partout dans le pays et le déclenchement d’une nouvelle forme de revendication à travers les manifestations et les attentats et les pertes énormes de l’armée française et au Maroc et dans les autres pays nord-africaine en particulier en Algérie, elle a été contrainte de se débarrasser du Maroc et de la Tunisie étant sous régime de protectorat seulement pour se concentrer sur l’Algérie qui était une colonie proprement dit et considéré comme un département français.

La fin du protectorat français a été négocié avec une élite marocaine constituée de membres du « mouvement national ». la France a voulu à travers ces négociations s’assurer de l’affiliation du Maroc après l’indépendance aux idées de la France et aussi pour garder ses avantages économiques et ses intérêts au Maroc.

La France en « bon » pays colonisateur a bien répondu aux exigences de l’accord de protectorat signé avec le Sultan en 1912. Elle a installé les institutions d’un Etat moderne et aussi a bâtis plusieurs infrastructures, en particulier les routes, les ports et les aéroports. Même s’il est vrai que ces infrastructures n’ont pas été réaliser pour les beaux yeux des indigènes que nous étions, ils ont servi pour désenclaver plusieurs zones du pays et ont permis à ce pays de disposer d’une frange de la population qui a su profiter des écoles et des usines françaises au Maroc pour former la première élite marocaine. Plusieurs de ces infrastructures n’ont pas subie de changement jusqu’à nos jours, 50 ans après le départ de l’armée française.

L’école française au Maroc a formé plusieurs milliers d’écoliers dans divers types d’enseignement. Après le français, les langues arabe et amazigh ont été enseignées en plus de l’école hébraïque.

Après l’indépendance, le nouvel Etat en essayant de marocaniser tous les secteurs a commencé par l’enseignement. L’enseignement de la langue amazigh a été simplement supprimer de la jeune école publique. Les autres enseignement ont été maintenu et même renforcer comme c’était le cas pour l’enseignement de l’Arabe qui est devenu obligatoire pour tous.

Comme, il y’avait plusieurs élèves issus des zones amazighophones qui ont profiter de la formation dans le lycée d’Azrou, seul lieu ou l’Amazigh était enseigné , et comme ils sont devenus des cadres et des hauts cadres de l’administration d’après l’indépendance, ils n’ont pas pu absorber la décision de supprimer l’enseignement de Tamazight. Alors, ils ont gardé cette « défaite » émotionnelle que leur a fait subir l’Etat mais jamais ils n’ont oublié que c’est de leur devoir de réhabiliter leur langue et leur histoire.

De ce constat, plusieurs personnes se sont donné à des recherches personnelles sur la langue et l’Histoire des Imazighen sur la base des travaux laissés par les missionnaires français ou occidentaux faits sur les Imazighen. Ces protagonistes ont pu produire plusieurs travaux essentiellement des thèses et des mémoires faites dans les universités européennes.

L’action associatif

Après cette première phase de réveil des intellectuels amazigh, plusieurs étudiants venu étudier dans les universités de grandes villes du pays ont bien assimilé le message et ont décidé de rentrer dans le travail organisé. Ce fut le début de l’action associatif amazigh. La première association qui a su assurer sa continuité est l’Association Marocaine pour la Recherche et l’Echange Culturel (AMREC). Elle a été créée par une poigné de militants amazigh vivant à Rabat en 1967. deux autres associations ont été créée durant cette même période, il s’agit de l’Association Berbère pour la Recherche et l’Echange Culturel (ABREC) et l’Association Amazigh dont feu Ali Sedki Azaykou et Mohamed Chafiq faisaient partie. Malheureusement nous nous disposons pas de plus de détails relatifs à ces deux associations.

L’Association Amazigh était la seule, à notre connaissance qui a exprimé haut et fort sa nature. Ce n’est qu’au début des années 80 que le mot amazigh a été utilisé sur la scène publique par l’apparition de la revue AMAZIGH. Plusieurs personnes des pionniers ont trouvé dans cette revue une tribune pour partager leurs préoccupation quant à la situation de l’amazighité au Maroc. Cette revue ne va pas vivre longtemps, suite à la publication d’un article du feu Azaykou dans lequel il affirme que la langue amazigh est une langue comme la langue arabe sous le titre « pour une réelle conception de notre culture nationale ». Suite à cet article, feu Ali Azaykou a été poursuivi en justice et a écopé d’un an d’emprisonnement.

L’action associative, malgré ce coup dure, s’est développé par la création de nouvelles associations au niveau de Agadir, de Rabat, de Nador et de Goumima. Hormis, les noms choisis pour ces associations, qui dénote pas d’une réelle prise de conscience de l’amazighité, l’action de ces associations au niveau des activités qu’elles organisent et de leurs communiquées font preuves d’un travail sur l’amazighité. Ce travail de fonds a permis aux militants de trouver des cadres de travail opportun pour leurs craintes envers l’amazighité au Maroc.

Dans la deuxième partie de cet article nous traiterons de la période commençant de la signature de la charte d’Agadir en 1991 qui donne naissance à la phase de la revendication.

Azetta amazigh s'active

Centre des Etudes Amazigh
Session du Feu Mohamed BOUNSIR


Compte rendu des activités organisées du 9 au 30 octobre 2005


La section de Rabat du Réseau Amazigh pour la Citoyenneté, et comme chaque année, a préparé un programme d’activités pour la période allant du 09 octobre au 30 octobre 2005. les responsables du centre des études amazigh affilié à la section de Rabat, instigateurs de ce programme, soucieux du nombre limité des activités des associations amazigh, surtout après la création de l’institution royale ont pris la décision de faire bouger les choses pour donner un autre sens à l’action amazigh, en particulier dans la capitale du pays où se concentre l’activité culturelle. Plusieurs domaines sont concernés par ce programme.

Le premier thème de ces activités a concerné la littérature amazigh, animé par plusieurs hommes de lettres, dans les domaines du roman, du théâtre et de la traduction. Les intervenants ont souligné le peu de travaux réalisés dans le domaine de tamazight et particulièrement en langue Amazigh. Malgré ce constat, ils ont salué le travail fait par les pionniers de la cause amazigh qui ont joué tous les rôles possibles et imaginaires, ils étaient en même temps des romanciers, des poètes, des journalistes et quelques fois mêmes des historiens. Les intervenants ont insisté sur la production, et le cumul des œuvres. Ils ont aussi appuyé l’orientation actuelle des hommes de lettres amazigh vers la spécialisation dans des domaines diversifiés. Sur la question du lectorat, les intervenants ont été d’accord sur le fait que ce problème est universel et touche toutes les productions surtout après le développement des médias et des technologies de l’information.

Le second, ressort des thèmes classiques, il a été réservé à une rencontre de nostalgie avec un des piliers de la chanson amazigh, et musicologue, auteur compositeur de la symphonie amazigh, Monsieur Belaid Akkaf. L’artiste a pu partager avec l’assistance sa vie depuis sa naissance jusqu’à la création de la chorale de l’IRCAM. Belaid était un musicien fils de musicien, donc son orientation vers la musique depuis son enfance n’a pas été un fruit du hasard. Ces frères aussi sont aussi des artistes. L’auteur compositeur a partagé avec l’assistance plusieurs étapes de sa vie depuis la création du premier groupe sous le nom des Fantômes, en passant par le mythique groupe de Usman et enfin les frères Akkaf.

La troisième activité avait pour sujet les problématiques de la femme amazigh. Lors de cette rencontre il y’avait quatre intervenants qui ont essayé de rapprocher des sujets en relation avec la problématique de la femme amazigh de plusieurs points de vue. Les intervenants ont passé en revue les types de discrimination dont souffrent les femmes en général et les femmes amazigh en particulier. Le public présent a pu apprécier l’expérience de deux exemples de femmes amazigh militantes dans le domaine de la presse et de la radio. Par ailleurs une intervention a mis le point sur les entraves de l’introduction de l’amazigh dans l’enseignement public.

L’Amazigh entre l’associatif et le politique a été le sujet de la 4ème rencontre, pendant laquelle les intervenants ont discuté du parti politique et du rôle des associations ainsi que la problématique du comment politiser la question amazigh. Quoique chaque partie ait gardé sa position, cette rencontre a montré de la variété des courants et des positions qui traverse le mouvement amazigh ne fait que renforcer sa position et sa vivacité comme un mouvement de société en vue d’un futur meilleur pour tous les imazighen en particulier et les Marocains en général dans un pays de droit, de liberté et de prospérité.

La cinquième rencontre, qui est le sujet principal de ce rapport, a été réservé à un débat des plus dure entre deux intervenant du mouvement et qui prouve cette diversité du mouvement sur un sujet d’une actualité particulière, il s’agit de débattre du Congrès Mondial Amazigh après l’étape tenu à Nador en Août 2005 et les horizons d’après cette étape. Deux intervenants se sont intervenu dans cette rencontre qui s’est caractérisée par des débats très instructifs. Les interventions de l’assistance se sont focalisées sur l’expérience du CMA et en particulier par des critiques du bureau élu à Nador et aussi des organisateurs. Une des critique a concerné la non-publication du communiqué final du congrès. Quelque uns ont considéré cette étape comme un échec, les autres au contraire ont considéré cette étape comme l’étape la plus réussie de toute l’histoire du CMA et particulièrement par sa tenue sur le territoire de Tamazgha pour la première fois.

Le programme s’est poursuivi par des conférences débat sur des sujets qui ne manquent pas d’importance pour le mouvement Amazigh. En effet, la sixième rencontre a été consacrée au débat sur la situation des médias amazigh, cette rencontre a connu la participation des concernés directement par ce sujet en particulier les professionnels de la presse écrite et de l’audiovisuel. Les intervenant, en soulignant les avancées significatives qu’à connue Tamazight dans les domaines de la presse écrite et radiophonique, ils ont signalé le retard significatif que connaît tamazight au niveau de la télévision. A part un journal télévisé de quelques minutes, diffusé en trois dialectes dans des périodes non précises, la télévision marocaine ne donne aucune importance à cette composante de la personnalité nationale. Ce diagnostic a été aussi partagé par toute l’assistance qui a demandé aux professionnels de ne pas se laisser avoir et militer à partir de leurs organes jusqu’à la satisfaction des revendications des professionnels du domaine qui ne différent guère de ceux du mouvement amazigh, étant le pouvoir que joue les moyens audio-visuels et la presse dans l’avancement de la cause.

La dernière conférence a concerné un sujet des plus nouveaux sur la scène de la société civile amazigh, il s’agit de la problématique de la référence idéologique du mouvement amazigh, malgré l’importance du thème il était vraiment désolant pour les responsables du club des études amazigh que les invités à animer ce débat n’ont pas répondu à l’appel du club. L’absence de la plupart des professeurs invités, deux d’entre eux ont répondu à l’appel et ont pu donner une conférence à la hauteur, le débat qui a suivi les deux communications a été des plus riches et a permis de sortir avec des conclusions intéressantes sur la base référentielle du mouvement amazigh au Maroc qui prend ses ressources dans les textes et les chartes mondiaux relatifs aux droits humains.

Les activités de cette session dédiée au feu l’artiste Mohamed BOUNSIR ont été clôturées par une soirée culturelle riche à laquelle ont participé plusieurs artistes dont des chanteurs et des poètes. Les responsables du club des études amazigh et le bureau de la section de Rabat, tiennent à remercier toutes les personnes qui ont participé à la réussite de ces activités. Sans la participation de ces personnes, ces activités n’auront pas le rayonnement qu’elles ont eu. Un grand merci à la télévision marocaine et aux journalistes du journal télévisé en Tamazight qui ont accompagné le club durant ces activités et les ont couvert pour tous les Imazighen du Maroc. Nous nous pouvons assez remercier les journalistes qui ont fait des rapports sur des activités.



Moha OUHSSAIN Arehal

jeudi, novembre 10, 2005

Rentrée politique Alarmante

Bouteflika et Al Fassi : l’alliance invisible
contre l’officialisation de la langue Amazigh

Moha AREHAL

Depuis que le mouvement amazigh a repris son combat après des années de silence et d’attentisme et au temps de discussions sur une éventuelle refonte de la constitution marocaine, le chef de la junte istiqlaienne fait une nouvelle sortie pour défendre le point de vue des panarabistes pour la non-officialisation de la langue amazigh.

En fait, Abbas Al Fassi, au même nom que son ancien leader Allal, lors d’une intervention à l’occasion de l’ouverture de l’assemblée de la jeunesse du parti de l’Istiqlal, a réitéré le refus de son parti, responsable du génocide envers les combattants dans plusieurs bagnes secrets éparpillés dans le pays et en particulier celui de Tétouan, de l’officialisation de la langue amazigh dans la constitution marocaine. Monsieur le secrétaire général nous propose en alternative de la reconnaître en tant que langue Nationale.

Dans la même période, monsieur Bouteflika, président de la république de l’Algérie, à sa manière et à l’occasion de sa campagne de sensibilisation et de promotion pour la charte de conciliation a refusé catégoriquement le fait de l’officialisation de la langue Amazigh dans la constitution algérienne.

Ces deux réactions ont été exprimées par deux ténors du panarabisme nord africain, dans deux contextes différents et dans des conditions différentes propres à chacun des deux pays. Il va de soit que ces deux confirmations, du fait que ce ne sont pas des propositions ne viennent pas du vide.

Le marocain, en l’occurrence le fils du Fassi, a choisi de le dire aux jeunes du parti qui, pour leur majorité, sont amazighophones et presque tous sont des Amazigh par la terre. Alors que l’algérien, où le marocain d’Oujda, lui aussi malgré les engagements pris par son premier ministre avec les représentants du mouvement citoyen en l’occurrence l’officialisation de l’Amazigh comme langue officielle, le président déclare publiquement que c’est impossible que cela puisse se réaliser. Quelques jours plus tard c’est le ministre de l’intérieur de Monsieur Bouteflika déclare la fin du dialogue entamé par Ouyahya avec les représentants du mouvement citoyen.

Déjà en 1930, avec le Latif initié par deux éléments fondateurs de ce parti à Salé. En 1944, la plupart des signataires du manifeste de l’indépendance sont en même temps des membres du parti et les rédacteurs du manifeste ont carrément marginalisé l’identité du Maroc pour lequel, ils demandent au français son indépendance.

En 1970, les panarabistes du parti sont revenu à la charge en signant un autre manifeste demandant pur et simple d’arabiser le Maroc sous prétexte que le Maroc est un pays musulman et sa langue officielle est l’Arabe en plus qu’il appartient au monde arabe et de ce fait il ne bougera aucunement de son appartenance à la nation arabe. Ce manifeste est très intéressant du fait que le nombre de signataire et leur statut montre à quel point l’amazighité à souffert et souffrira tant que ces personnes soient encore dans des postes clés notamment la vie politique et économique, l’enseignement, l’information. L’analyse de la liste montre à ce qui veut le savoir que personne de ces personnes ne peut avoir une vision modérée et démocratique de la question identitaire au Maroc. Les signataires sont intransigeant sur leur identité qui est celle du Maroc et le confirment sans état d’âme.

En 2002, le théoricien du parti de l’Istiqlal, le dénommé Ghellab, a voulu pour la première fois que l’amazigh avait droit de cité sur les colonnes du journal panarbiste, porte-parole du parti et financé par de l’argent public du contribuable, défendre l’indéfendable en avançant que le parti de l’Istiqlal n’a jamais été amazighophobe et que la majorité de ces militants sont des amazigh nationalistes. Sur ce il avait droit à une réponse des plus justifiée faite sur les colonnes de Tawiza par M. Hassan Banhakeia.

En 2003, Abbas Al Fassi a répété, le même justificatif, lors de son entretien avec Al Ahdath Al Maghribiya. Il a, en plus, expliqué la position du parti archaïque et traditionaliste (la baise main est une obligation par exemple) relative au refus de l’officialisation de la langue Amazigh. Abbas Al Fassi se prend pour un « théoricien » ou « futuriste »; il nous conseille d’attendre 10 à 20 ans pour parler de la question de la constitutionnalisation de la langue amazigh. C’est vraiment irraisonnable qu’un homme politique qui a vécu tout le développement du pays peut penser à la même manière qu’au début du siècle quand ces camarades demandaient aux ruraux de faire la guerre et eux allaient dans des missions pour faire des études sur le dos des contribuables, grâce aux « dirhams » que collectaient les mercenaires du parti dans les montagnes et les déserts du pays en faveur de la « résistance ». Monsieur AL Fassi, ajoute que l’officialisation de l’Amazigh dans la constitution coûterai cher au pays, du fait que les documents officiels, les panneaux, les plaques et l’école doivent s’écrire en deux langues.

Monsieur Abbas Al Fassi, s’il déclare la guerre actuellement à l’officialisation de la langue amazigh si parce que c’est le seul créneau qui reste à son parti. Pendant plus de 50 ans le parti de Abbas Al Fassi voulait nous faire avaler une Histoire mensongère qui voulait que les salafistes de l’Istiqlal soient les libérateurs de ce pays et que l’identité marocaine ne peut sortir du couple islam-arabité, les militants amazigh et pendant plusieurs décennies n’ont cessé de mener un combat civilisé et raisonné sur la base des textes internationaux des droits de l’homme. L’amazighité a eu gain de cause même partiellement au niveau des organisations internationales des droits humains, au niveau de l’Organisation des Nations Unies et au niveau du pouvoir suprême du royaume.

L’Amazigh est désormais une langue, par la force de la loi, elle dispose d’une institution officielle financée par l’Etat et placée horizontalement par rapport au gouvernement dont les panarabistes ont laissé leurs pions au niveau des ministères et des directions centrales. L’Amazigh est désormais obligatoire dans l’école publique, chose catégoriquement réfutée pour les salifications de l’Istiqlal il y’a seulement quelques années.

Malgré les reproches, les remarques et les observations que nous pouvons avoir quant à cette institution et sa façon de gérer le dossier de l’enseignement de Tamazight dans l’école publique, il n’en reste pas du moins que son existence et l’enseignement de tamazight à l’école, constituent un acquis très important et plein de symbolisme face aux panarabistes qui réfutaient, il n’y a pas très longtemps, même le fait que l’Amazigh soit de cité au Maroc.

Face ces percées importantes et symboliques, la junte des panarabistes n’a plus que de crier au risque de séparatisme et de la menace de l’unité nationale contre l’officialisation de la langue Amazigh.

En Algérie, la réponse du mouvement citoyen n’a pas tardé et a été mise à l’œuvre et avec force surtout après l’appel à la grève générale en Kabylie et le boycott presque total du référendum du 29 septembre dernier. Le taux de participation dans les deux grandes villes de la Kabylie n’a pas dépassé les 2%, Bouteflika doit en tirer de bonnes conclusions.

Au contraire, au Maroc, les propos de Abbas Al Fassi et d’autre concernant l’officialisation de Tamazight n’a pas vraiment suscité de réactions comme c’était le cas dans plusieurs occasions auparavant. La première réaction est à mettre à l’honneur de l’Association de Akhiat rien n’est fait par le mouvement amazigh marocain.

La réaction de l’AMREC a amené les décideurs du parti salafiste à réagir et rectifié le tir en publiant une réponse-communiqué à la Une du journal « Al Alam » appartenant au parti. La bizarrerie dans ce communiqué c’est qu’il parle au nom du parti, mais sans signature.

A croire le communiqué, l’observateur ne peut qu’être abasourdi étant que les propos avancés font du parti de l’Istiqlal un parti amazighiste par excellence. Alors que la relecture de l’histoire de ce parti fait état d’une amazighophobie sans égale.

Si les Imazighen sont arrivées à prendre la parole et à répondre en public à toute tentative d’atteinte au combat juste et légitime, ils ont beaucoup de travail à faire pour réhabiliter notre histoire jusqu’à maintenant fausse et erronée.

Les panarabistes responsables des malheurs subis par Tamazight et Imazighen doivent être poursuivis et démasqué par les militants. Les Imazighen, désormais ne sont plus des analphabètes, l’enseignement voulu par les panarabistes pour nous faire perdre notre identité n’a fait que nous encourager à la défendre en vue de sa réhabilitation.

Le combat n’est qu’à ses débuts……

vendredi, septembre 30, 2005

DDA ALI AZAYKOU: LE PRESIDENT


Le président DDa Ali attendant l'arivée des intervenant lors d'une session de l'Université d'Eté à Agadir en 2003 (Photo de Moha Arehal)
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mardi, septembre 27, 2005

DDA ALI AZAYKOU


Une photo innédite de DDa Ali prise par Moha Arehal lors de la tenu de l'université d'été à Agadir en 2003. DDa Ali repose en paix
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Arehal je le suis Arehal je le reste!

Arehal, je le suis
Arehal, je le reste
Moha Arehal

« un verre de thé vaut mieux que tout »
Ahmed Bouba

Depuis déjà longtemps, je voulais écrire quelque chose sur les modes de vie de nos ancêtres dans le désert et le grand Sahara, mais à chaque fois, je ne trouve pas assez d’inspiration pour en parler et partager avec les autres. Pendant cet été, une occasion en or m’est offerte lors d’une rencontre avec une équipe d’une association d’amateurs du désert nommée « bambini nel deserto » d’Italie et qui travaille pour aider les populations du désert.

Le but de cette visite est de documenter et de préserver un patrimoine universel et connu de toutes les civilisations, le Nomadisme et les nomades.

Mode de vie ancestral

Le nomadisme est le premier mode de vie que l’humain a adopté depuis l’aube de l’histoire, il consiste à se déplacer d’un endroit à un autre à la recherche du pâturage pour le troupeau et les points d’eau. Cette définition paraît aussi simple que complexe, le déplacement est un mécanisme qui doit être bien sur très pensé et bien planifié. Aux temps modernes, un voyage par exemple, nécessite une programmation préalable de point de vue logistique que financier.

Le choix de la destination est dicté par plusieurs facteurs. C’est la même chose pour les nomades qui avant de décider le changement d’un campement envoyait des éclaireurs (imazanen) pour chercher un endroit plus clément et ou le pâturage et l’eau sont abondant.

La découverte de l’agriculture et après de l’irrigation a amené les Hommes à se sédentariser lentement et progressivement. Avec ce nouveau mode, l’agriculture n’a pas cessé de prendre de terrains et piétiner sur les vastes prairies exploiter par les nomades.

Malgré le rétrécissement de leurs territoires, les nomades n’ont pas succombés aux tentations de sédentarisation et le mode de vie basé sur le déplacement dans des aires géographiques très vastes a continué à exister dans tous les continents.

Au Maroc, les nomades ont constitué une menace pour tous les pouvoirs centraux depuis la création de l’Etat au Maroc. A chaque fois, le pouvoir central essayait de les sédentariser soit par la mise à disponibilité de terrains et l’aménagement de sources d’eau et la construction de maisons comme c’était le cas pour les dwi mni’ dans la région de Tafilalet ou par la limitation du champ de mouvement comme le cas vécu il y a quelques années dans la province de Azilal, quand les autorités ont refusé aux nomades de pénétrer dans la province de Azilal.

Malgré toutes les manœuvres entreprises par les autorités, pas seulement au Maroc mais dans tous les pays qui comptent encore des nomades, de montagnes comme de déserts, le nomadisme et les nomades ont su s’adapter à tous les changements et ont pu surmonter toutes les contraintes qu’on leur a imposées ou plutôt fait subir.

Mode de vie en voie de disparition

La sédentarisation des nomades était considérée comme une priorité pour plusieurs catégories, en premier lieu les autorités et en second lieu les scientifiques et les ONG, les premiers pour des raisons sécuritaires et les autres pour des raisons soit disant humanistes. Pour plusieurs chercheurs (Askounti) le 19ème siècle est, par excellence, le siècle de la "crise du nomadisme".

Dans le sud-est, depuis le début de la colonisation française, les nomades ont trouvé leurs territoires occupés par les français et par conséquences leurs déplacements limités. La France, après avoir mis sa main sur toute l’Afrique du Nord, a promulgué des lois de limitation de parcours entre les tribus. Alors les nomades Aït Khebbach et Aït Seghrouchen ne pouvaient plus se déplacer hors des frontières maroco-algérienne non tracées jusqu’à présent. « Jusqu’à 1976, nous n'avions pas de problèmes à passer de l’autre coté des frontières avec nos troupeaux, à partir de cette date, les militaires algériens ont mené une guerre farouche contre nous » déclare A’mmi Baha lors de notre visite à son akham (tente-maison). Ce témoignage fait la lumière sur une partie de la guerre maroco-algérienne non élucidé jusqu’à maintenant, en effet et à croire les propos de A’mmi Baha, plusieurs nomades ont été tabassés, torturés et même égorgés sans pitié par des membres de l’armée algérienne.

Actuellement, les nomades vivent très des tentes très dispersées et très éloignées les unes des autres, lors de notre voyage à leur rencontre, nous avions constaté combien ce genre de vie humaine, le mien, est en phase de distinction. Les relations entre les nomades ne sont plus comme avant.

Le bois, utilisé, pour la cuisson se fait de plus en plus rare, la plupart des nomades que nous avions pu visiter possèdent des butanes à gaz. Les lampes à gasoil sont utilisées rarement, les jeunes ont tous des lampes à piles. Les déplacements d’une tente à l’autre ou pour aller au souk se font désormais par les motocycles ou les camionnettes qui ont pris le dessus sur les moyens traditionnels des nomades.

Pour les communications, les nomades ont désormais, eux aussi, eu recours aux derniers modèles de téléphones portables, ils n’ont plus besoins d’envoyer des messagers des jours et des jours pour transmettre une information ou récupérer une autre.

L’introduction de toutes ces technologies modernes n’a fait qu’aggraver la situation. En effet, la conjugaison de ces technologies avec les aléas climatiques et la perte des troupeaux suite à la succession d’années sèches a poussé plusieurs nomades à choisir la sédentarisation tant refusée dans le passé. Les nomades , caractérisés jadis par leur capacité à mener une guerre contre les collons pour libérer leur territoire et après pour maintenir leur mode de vie, choisissent actuellement de se sédentariser pour les raisons citées ci-dessus.

Cette sédentarisation est, en particulier dans la région du sud-est, soutenu par le développement spectaculaire du tourisme qui a amené tous les anciens nomades installées dans les villages avoisinants les grandes dunes de sable de l’Erg Chebbi à travailler dans ce secteur. Ceux qui ont un bout de terrain l’ont transformé en auberge ou en gîte, on dénombre actuellement une centaine d’auberges et de gîte sur le versant Nord de l’erg, les autres continuent à travailler comme chameliers pour les touristes ou travaillent dans le nouveau métier de tailleur de pierres.

Le développement de cette activité ne touche pas seulement les grands, mais aussi les petits enfants. Le visiteur des dunes de sable de Merzouga ou un des villages avoisinants remarquera le grand nombre de petits enfants (garçons et filles) qui proposent des produits à vendre aux touristes. Ni le suivi des troupeaux ou le ramassage de bois ni l’école n’intéressent plus les petits.

Le patrimoine nomade est à sauvegarder

Les nomades par défaut sont des gens de déplacement, donc ils ne construisent pas de maisons et par conséquent ne patrimoine matériel. Cependant leurs cimetières constituent un trésor archéologique qui a aidé les scientifiques à savoir et à étudier ce mode de vie le plus ancien de l’existence humaine. Les rituels funéraires ont appris beaucoup de choses aux humains modernes. Les cimetières sont aussi utilisées par les nomades comme des points de repères dans leur périples dans le grands sahara.

Lors de notre déplacement nous avions constatés l’existence de plusieurs cimetières dans l’aire de nomadisme situées sur la frontière maroco-algérienne. les pilleurs ont déjà investit plusieurs tombes à la recherche de trésors.

A part les cimetières on ne peut parler de patrimoine matériel des nomades. L’essentiel de ce patrimoine donc est oral, donc il est considéré comme immatériel.

En effet, ce patrimoine comporte la langue, les habits, la musique et les traditions. Toutes ces composantes doivent être préservées par les pouvoirs locaux, régionaux et centraux. Les initiatives prises dans plusieurs pays comptant des citoyens nomades ont pris des dispositions pour sauvegarder et les populations nomades que leur patrimoine. L’Unesco, en considération de l'importance du patrimoine culturel immatériel, creuset de la diversité culturelle et garant du développement durable, telle que soulignée par la Recommandation de l'UNESCO sur la sauvegarde de la culture traditionnelle et populaire de 1989, par la Déclaration universelle de l'UNESCO sur la diversité culturelle de 2001 et par la Déclaration d'Istanbul de 2002 adoptée par la troisième Table ronde des ministres de la culture et en considérant la profonde interdépendance entre le patrimoine culturel immatériel et le patrimoine matériel culturel et naturel a adopté, le 17 octobre 2003, la Convention. pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Cette convention est une première qui doit inciter les pays signataires sauvegarder le patrimoine des populations nomades. L’Union Européenne, quant à elle à approuvé depuis 1975, la Résolution (75) 13 portant recommandation sur la situation sociale des populations nomades en Europe, cette résolution oblige les pays membres a entreprendre des mesures pour la préservation des droits de populations nomades vivant dans leurs territoires.

Au Maroc, plusieurs initiatives ont été entreprises par une association oeuvrant dans la région de Ouarzazate pour la sauvegarde de mode de vie des nomades. Plusieurs conventions ont été signées par des entités du gouvernement et d’autre ONG nationales et internationales. Les travaux de cette association et des chercheurs de différents domaine ont aidé à rapprocher les nomades des populations sédentaires. Des écoles mobiles ont été créées en collaboration avec le ministère de l’éducation nationale pour permettre aux enfants des nomades de profiter de l’école comme les autres.

Le tourisme, dans ses versions écologique, durable, intégré ou équitable, vise lui aussi à amener les touristes qui en croient à faire de leur mieux pour la préservation des lieux visités, des populations autochtones.

Il est vrai que actuellement, particulièrement dans la région de Merzouga, ou la sécheresse sévit depuis déjà plusieurs années que le seul moyen utilisé par les nomades pour survivre est le tourisme.

Malgré ça, A’mmi Baha, préfère de rester nomade et survivre que de s’installer dans un village et souffrir du bruit et des tracasserie de la vie sédentaire. Il a raison A’mmi Baha.

Oeuvrons tous pour la sauvegarde du patrimoine des nomades dans notre pays, c’est la mémoire vivante de notre histoire, plusieurs fois millénaire.

A bon entendeur.

vendredi, août 19, 2005

Mohamed AbdelAziz en Chat avec les marocains

Vous le connaissez, c’est un président d’un Etat dans un autre, un Etat-cité plutôt, Mohamed Abdelaziz. C’est le chef des résidus des pan-arabistes de l’Afrique du Nord. Pendant plusieurs dizaines d’années de dormance, le voilà revenir pour débattre avec nous étant qu’il ne peut plus nous combattre. A dire exact chatter avec nous !

Suite aux événements malheureux survenus à Laâyoune et particulièrement celles qu’a connus la cité universitaire à Rabat, où des jeunes sahraouis, bien logés et bien nourris sur le budget de l’Etat - l’argent du peuple si vous voulez -, ont brûlé le drapeau de cet Etat, symbole du pays et lien commun de tous ceux qui vivent sur son territoire, Monsieur Abdelaziz a envoyé une lettre ouverte à l’élite marocaine sur les colonnes d’un journal de la junte militaire au pouvoir à Alger. Le but de cette sortie médiatique est « apparemment » de sensibiliser l’élite marocaine sur les interventions des forces de l’ordre contre les polisariens de l’intérieur qui essayent de semer la zizanie dans ce pays.

Dans sa lettre, monsieur le président du Tindouf, prétend mettre les intellectuels du peuple ami, qui est le sien d’ailleurs, étant donné que El Marrakchi est son véritable nom, devant leurs responsabilités. La lettre invite la société civile et l’élite marocaines à dénoncer le régime et ses forces de l’ordre qui violent les droits de l’Homme dans les provinces du Sud marocain. Il cite des noms bien précis souvent proches de l’arabisme, comme lui d’ailleurs.

Les meneurs du panarabisme l’ont laissé tomber depuis longtemps et ne bénéficie plus et lui et les membres de sa troupe, de l’argent des pétrodollars du Moyen Orient, du baasisme de la Syrie et de l’Iraq à cause de leurs propres problèmes. Le chef éternel de la révolution libyenne ne veut plus entendre les mots de « nation arabe » ou « unité arabe » ou même « Palestine », il signe des accords avec les pays ennemis du passé pour exploiter les richesses du « peuple arabe » et par conséquent devient, lui aussi, comme les émirs de la péninsule sans différence aucune. Alors il a, lui aussi, tourné le dos aux révolutionnaires qu’il a financé pendant plusieurs années avec générosité.

Alors, Monsieur Abdelaziz qui, de jour en jour, subi une érosion accrue au niveau de son potentiel humain – le dernier n’était que son Ministre de la Justice – et les émeutes qui commencent dans les camps de fortune de Tindouf, n’a trouvé que les intellectuels marocains pour leur demander de l’aide.

Monsieur Abdelaziz, étant un adepte du panarabisme, du socialisme baasiste et de la junte militaire des pays dits arabes en particulier en Algérie, en Libye et en Syrie, comptait sur le sentiment de l’appartenance à cette idéologie de la majorité des intellectuels cités par leurs noms dans sa lettre. Cependant, ces intellects ne lui ont répondu que comme tous les Marocains devaient le faire.

Plusieurs de « nos » intellectuels lui ont répondu par des lettres ouvertes aussi, mais cette fois ci sur les colonnes des journaux marocains indépendants et pas ceux des partis ou du régime. La réponse était si simple : les Marocains, sahariens inclus, moi le premier, n’accepterons jamais être humiliés chez nous et loin d’accepter de brûler notre drapeau par des petites têtes qui ne savent même pas la valeur d’un tel symbole.

Sa première initiative ne lui a pas rapporté ce qu’il espérait, alors le président a vu haut et a décidé d’écrire au Roi, pas comme tous les vrais présidents. Etant ce qu’il est, il n’a pas pu lui écrire directement, il a choisi de parler au Roi à travers une lettre ouverte dans un journal algérien, Comme la première fois !

Abdelaziz est devenu un homme de paix et des droits de l’homme, à lire sa lettre écrite en langue arabe et sans connaître l’écrivain on pouvait dire qu’il s’agit d’un militant de l’AMDH ou du Forum de la Vérité et de la Justice. Cependant et à connaître cet homme, il faut savoir que c’est lui qui détient plus de 400 prisonniers de guerre, les plus anciens de leur genre dans le monde, dans des conditions les plus inhumaines. C’est un chef de guerre qui n’hésite pas à utiliser les aides alimentaires des ONG internationales à ses propres fins sans se soucier des ventres vides et des malades parmi des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants retenus dans les camps de Tindouf.

Comment Abdelaziz peut expliquer à Khalti Bedda, pourquoi il ne va jamais revoir son fils? comment expliquer à khalti Mama, pourquoi son petit-fils n’arrive plus à s’endormir sous le toit de sa maison? que dire à la petite Rqia, qui attend son père depuis sa naissance, qui ne reviendra jamais ? Abdelaziz est le seul responsable de sa détention et de sa mort.

Monsieur Abdelaziz, comment oses-tu parler des droits de l’Homme, des droits des enfants et des droits de n’importe qui, toi qui n’avais jamais eu de respect pour tout ce qui est marocain. Toi qui as ôté la vie à des milliers d’innocents des deux côtés. Une personne, comme toi, doit être poursuivie devant la Cour Pénale Internationale, toi et tous ceux qui ont été derrière des dizaines d’années de tuerie entre frères et sœurs. Vous seuls, vous êtes responsables des malheurs de plusieurs milliers de familles.

Même si je suis pour le droit des peuples pour une autodétermination et même si je suis pour la démocratie et les droits de l’homme, je ne peux tolérer que mon payer soit divisé encore plus. Je ne peux concevoir comment vous voulez en plus le transformer en république arabe !!!

Le territoire que vous revendiquez n’appartient pas aux arabes ni d’ailleurs aucun mètre carré de l’Afrique, si l’utopie de la « nation arabe » vous tient encore, il est temps que vous vous réveilliez. plus de morcellement de notre terre.

Enfin, Si tu as un peu appris la géographie de ce vaste territoire, tu sauras qu’il n’a jamais parlé arabe et jamais d’ailleurs ne la parlera. Les nomades du désert le connaissent mieux que quiconque.

Ta république ne pourra avoir d’existence sur notre terre….

Mada Bik, Hiya bghat Républik (2)

Mada Bik, Hiya bghat Républik

ou
Quand les islamistes revendiquent la république !!!


Abdellah Zaâzaâ, disait qu’il est républicain par décision du tribunal dans les années dites du plomb donc il n’a pas à justifier à quiconque pourquoi il est républicain.

Le deuxième républicain déclaré n’est que l’avocat gauchiste Abderrahim Jamâi, connu pour ces positions et son militantisme dans les rangs de la gauche marocaine depuis de longues années et avocat de tous les anti-makhzen.

En fait, les « révolutionnaires » de la mouvance gauchiste, dans leur majorité absolue ont essayé maintes fois depuis l’indépendance de renverser le régime au Maroc à partir de son idéologie arabo-baasiste basée sur le parti unique et la république selon le modèle arabe du Moyen Orient, en vue de l’instauration d’une république à l’image du Baasisme de la Syrie et d’Iraq ou du Nassérisme en Egypte ou pire à l’image du révolutionnaire mythique de l’Union Africaine, le fameux Keddafi.

Hassan II, conscient de la menace a mené une guerre contre tous ceux qui, de près ou de loin menaçaient le régime monarchiste au Maroc, un système sécuritaire très développé a été mis en place pour contrecarrer toute tentative de putsch contre son régime. Malgré ce système, deux autres tentatives ont été organisées par les militaires en 1971 et 1972. Au début on considérait que c’est le fait des militaires uniquement en particulier les berbères d’entre eux et qui ont été abattus ou mis en prison de Tazmamart. Cependant et avant la mort de Hassan II en 1999, une lettre et des témoignages font apparaître une vérité jusqu’à ce moment inconnue ou cachée par tout le monde. Les tentatives de renversement du Régime étaient mises en œuvre par les militaires mais les vrais meneurs du jeu n’étaient que certains gauchistes et les porteurs des idées baâsistes du Moyen Orient, en témoignent les évènements de Dar Bouâzza en 1973 et les écrits des militants, des ex-prisonniers de Tazmamart ou simplement des écrivains.

Les adeptes de la gauche, s’ils prétendent pour une république, c’est tout à fait raisonnable étant donné que leurs inspirations et leurs financements depuis l’indépendance provenaient de certaines républiques. Tous les exemples du Moyen Orient ou même du Maghreb sont plutôt des dictatures sous couvert des principes de la république, en l’occurrence, l’Iraq d’autan, la Syrie, l’Egypte, la Libye ou l’Algérie.

Cependant, quand une « New » Za3ima de la mouvance islamiste se proclame républicaine, alors là, toutes les bases de l’analyse politique deviennent du non-sens. Madame Yacine, la nouvelle women-leader de Al Adl Wa Al Ihssan, lors de son intervention lors d’une conférence organisée par une université américaine a dévoilé sa vision au sujet de la monarchie au Maroc et a affiché sa préférence pour le régime républicain.

A son retour au Maroc, Nadia Yacine a repris la parole, cette fois-ci, pas dans une université, mais sur les colonnes d’un tabloïd hebdomadaire. Dans cette interview, Nadia Yacine persiste et signe. La monarchie pour elle va disparaître en 2006, l’esprit divin et la clairvoyance sont présents dans cet esprit. L’origine de l’histoire, de la fin de l’histoire comme celle de la fin du Monde et celle du jugement dernier qui, selon le même esprit est proche provient disent les proches de la mouvance conduite par la famille Yacine d’une vision divine d’une grand clairvoyant.

Ce genre de comportements et de manque d’analyse objective montre à quel point nos facultés de penser et d’analyser sont occultées et affaiblies à cause de cet esprit de divinité et de terrorisme qui va jusqu’à priver ce peuple de la faculté de penser et de décider pour soi.

Les propos de Nadia et tous les gens qui croient encore en la clairvoyance et les bienfaits des astres, ne peuvent rien changer dans le processus de développement de l’humanité. En plus sans la rupture avec l’esprit religieux.

Alors pour notre pays sans cette rupture, nous aurons encore à subir des fatalités de ce genre tant que les détenteurs de ce discours obscurantiste trouvent encore de la matière brute parmi le peuple pour les utiliser contre eux même. Les exemples n’en manquent guère, les Marocains sont présents dans la plupart des opérations terroristes qui ont touché le monde ces dernières années, Afghanistan, Palestine, Liban, France, USA, Maroc, Espagne et aussi l’Iraq. Des marocains sont à pied d’œuvre pour recruter des bombes humaines au profit de l’organisation terroriste pour aller mener le Jihad en Iraq selon des informations récentes.

Nadia, continue encore à considérer tous les marocains comme des analphabètes, elle prend alors soin de parler en leur nom. En plus, elle commence à prédire même leur avenir.

Si le type de république que nous voulaient certains panarabistes est très bien connu dans le monde et a montré qu’il n’est pas valable même pas pour le règne animal, alors qu’est ce que peut nous apporter une république à la Yacinienne ?

L’exemple de ce genre de république existe déjà en Iran, alors il suffit de rencontrer les Iraniens pour conclure que ce genre non plus ne diffère pas trop du premier type que prônaient les panarabistes.

Ceux qui ont eu à lire les écrits de Nadia, depuis la création de la Jamaâ qui d’ailleurs fait suite à son expulsion de la zaouïa de Berkane, pouvant facilement comprendre la sortie de la fille du chef. En effet, le Cheikh choisi des moments cruciaux pour faire ses sorties, la plupart ne passent pas inaperçues. La première lui a valu la mise en résidence surveillée sous le règne de Hassan II et la dernière a fallu lui coûter pire.

Sa fille, reprend le flambeau de la provocation mais avec un nouveau look, le féminisme islamique et le One Women Show.

On ne peut que demander aux responsables de ce pays de ne plus leur donner de crédits, de tels agissements ne peuvent plus influencer la population. Au lieu de les aider à cultiver leurs images par des arrestations et des jugements, il est fortement souhaitable de les ignorer et eux et leurs sorties médiatiques. L’essentiel est de se pencher sur leurs actions sur le terrain et assurer une bonne protection des citoyens par une éducation et des programmes audiovisuels adéquats et appropriés.

Le comportement du peuple marocain après les attentats du 16 mai a été une preuve de la capacité du marocain à se défendre contre les terroristes et les fabricants du terrorisme.

A bon entendeur.

jeudi, août 18, 2005


rifrepublik
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vendredi, juillet 22, 2005

on ne peut compter que sur nous même

Entretien : Moha Ouhassain
« On ne peut compter que sur nous-même »

La réforme constitutionnelle est-elle une urgence pour le mouvement amazigh ?

La réforme constitutionnelle n’est pas seulement une urgence, mais plutôt une nécessité, toutes les revendications amazighes n’ont de sens que si l’amazighité est constitutionnalisée et officialisée. Comment demander à l’exécutif de faire quelque choses alors que la Constitution stipule autre chose ?

Bouznika 2 ( NDLR, une rencontre du mouvement interdite par l’Etat en 2001) signe-t-elle la fin du mouvement amazigh ?

Cet événement a été bénéfique pour le mouvement car il a permis aux militants de trier et de faire un choix entre deux tendances qui se sont matérialisées lors de cette phase, les pro-makhzaniens, en quête d’une place dans le cercle des protégés, et les militants purs et durs. Cette épreuve a permis aussi de bien connaître les parachutés dans le mouvement et les chasseurs de postes. Plusieurs « militants » qui s’opposaient catégoriquement au manifeste amazigh constituent la majorité des recrues de " l’Institut Royal pour la Culture Amazighe ", seul résultat palpable offert par l’Etat en réponse à ce texte.

Quels sont les appuis possibles du mouvement pour faire triompher ses revendications ?

Un proverbe amazigh disait : « Ur da ikmes i umejjoud xes askar ness » (rien ne peut aider le chauve à gratter que ses propres ongles). Déjà, le mouvement ne peut compter que sur le travail de ses militants au sein de la société civile. Le seul appui du mouvement réside dans sa capacité de mobilisation et de négociation pour amener l’Etat à satisfaire ses revendications. Par ailleurs, le mouvement doit continuer à travailler sur la scène internationale via le Congrès Mondial Amazigh et les associations dans les instances de la communauté internationale pour mettre la pression sur l’Etat marocain afin qu’il réponde aux exigences du mouvement.

jeudi, juillet 21, 2005

l'appel citoyen

la liberté d'expression dont jouissaient les journalistes depuis peu au Maroc commencent déja à énerver plus qu'un. si le régime a choisi la méthode dure, basée essentiellemnt sur l'utilisation de la justice par la fabrication de faux dossier et de les comdamner à des peines un peu divine et inexplicable comme la peine infligé à Ali Lamrabet pour un crime qui ne l'ai pas du tout. le Makhzen est claire dans son approche. d'autre journlalistes ont subi le même sort pour d'autres affaires.
Comme ce choix a été mal reçu par les forces vives du pays et des ONG internationales ainsi que les pays dits amis du Maroc, alors des "intelectuels" ont repris le flambeau de cette approche en lançant un appel, dit citoyen.
l'appele citoyen, de son titre on peut comprendre qu'il est émis par des citoyens marocain pour une problematique qui touche le Maroc. Alors, étant donné qu'il est destiné au marocain on l'a appelé ainsi. sauf que l'analyse des intitateurs de cet appel ne peut nous laisser neutres. le premier nom qui apparait dans la liste des signataires et qui surprend un peu c'est le nom de Herzenni. je pense que la plupart des gens qui s'intéressent aux évenements politiques et sociaux se souviennent de son témoignage en direct sur les ondes de la chaine publique n° 1. un témoignage qui a surpri plus d'un en premier les camarades de Herzenni.
Le voila revenir aprés qulques mois de cette sortie pour initier un appel aux citoyens pour préserver les symboles de l'Etat.
Depuis, presque la chutte du mur de Berlin et la vrai naissance de la socièté civile maorcaine, plusieurs appels ont été lancés par des personnes, des groupes ou des association, mais aucun n'a eu l'interet de nos médias combien ils ont montré leur neutralité. l'appel "citoyen" et depuis sa publication a fait la une de plusieurs journaux télévisés des deux chaines publiques et des journaux proches de partis et de l'Etat. Les analyses faites de cet appel, ont essayé de l'humaniser et d'insister sur son caractère civique et citoyen. Sa lecture, et pour ça on a pas besoin d'analyse, montre que le but de cet appel et de donner au sécuritaire le droit d'oter la breche de libérté dont on jouissait depuis l'arrivée du nouveau règne. l'appel, appelle l'Etat à utiliser son pouvoir pour faire taire des journaux indépendants ou même à les réduire au silence par l'emprisonnement.
Cette attitude qui s'habille d'inocence et de civisme, constitue une atteinte aux droits fondamentaux garantis par les textes internationnaux des droits de l'homme en particulier la Liberté d'Expression.

mardi, juin 28, 2005

MADA BIK, Hiya Bghat Républik

merra wahda, bent abdslam yassine wellat hatta hiya bghat républik, iwa ddi mat3id a moulay s3id.
had lamra, mchat wahed nhar l marikan, u dart wahed la conférence, yamken illa hadi awwel conférence katdirha.
tkelmat m3a marikan, lli bghaw ijibu lina démoqratiya, tezzz ach men démocratiya, ga3 madaruha 3andhum.
lemra, melli wellat l had lablad, teshab liha wach hna makanfehmou walou, safi marikan 3ardoha u galt lihum dak chi lli bghaw, walakin mahesbatch mezyan belli hna, rah walou waxxa tettir raha ma3za, chi républik dyalt l'islam rahi makaynach; u mahed ddine kayxerbek f siyyassa rah makayen démoqratiya.
3lah?
ajiw nchufu démokratiya dyal l'islam, nebdaw men labdu, mohamed lli howa rassoul, mcha men mekka l madina; ach wqa3, nass dyawlou homa lli wellaw saygin nass dyal lmadina. u men ba3d mabqa had kaytkellem 3la al ansar, al mouhajitin homa lli wellaw qouyyad u men da3d houkkam.
mat mohamed, ja si boubker, ba3da hada, rah masewet 3lih had, howa nnit lli dar rasou hakem bla chwar bla vote bla walou, galek hit howa sahb nabi, u nsibou, u 3andou laflous had chi makan; wach hadou homa les criteres dyal dimoqratiya, uhu hacha.
u men ba3d madazuch chi a3wam hatta qatlouh, rah machi lihud wella salibiyyine wella l kouffar, wa lla, hadou nit lmouslimin, jabou lih tmam merra wahda.
tqetel boubker, arak a Omar, hada kayglou kan wa3er, kifach? hada kan nit hakem bhal hadou dyal daba lli kaynin l hih, hatta f haduk lli smeythum jumhour-imarat, za3ma public dyal lmalik, u yemken ikun président, raiss ila bghitou, u weldu waliy al 3ahd bhal kima wqa3 f sourya u ghadi yawqa3 f misr u hatta f libya, makan bass, Omar, hada kan wahed dictatour mennou makan, wa kan yadkhel l dyour men stouh bach ichuf wach nass katseker wella lla. bhad lahkam dyalou bouhdou, jabha f rasou, 3awed lamslmin dyawlou nit, darou lih noudou noud, u qatlouh u howa xarej men jame3.
iwa men hna bdaw laqwaleb mabin al oumawiyyin ou l 3abbsiyine. othmane u Ali, hadou bjuj makaythamlouch, u homa rahom galou men lmoubachcharin bi ljannat, wahed mahamel wahed, nadet binathum, othman hkem chi yyamat daru lih lamslmin 3awed noudu noud u jabouh tmam. Qatlouh. temmak ja ddour 3la 3li bach ihkem, iwa u hiya Aicha bent Boubker, had lhakem louwel men ba3d mohamed u nadt binathum, ddabzou, ha lkhawarij bdaw, jaw l jihtna.
galek mada bihum idiru tahkim hit nad mou3awiya u gal lihum belli howa lli xessou yahkem, nadet binu u bin ali debbza. u f tahkim, tqulb ali wahed tquliba menha makan.
men ba3d 3li jabha f rasou u howa hatta howa qatluh, al oumaqiyin chedou lahkam.
hak da bda lislam. iwa ach men dimoqratiya ghadi i3rfou lamselmin men ba3d had tizistourat.
u njiw l 1979, nadu chi iraniyine u homa idiru tawra besmiyet l'islam, madaru lhum idirou 3am hatta bdat lamdabza m3a l3iraq, ha hna souna u schi3a, bhal zman dhal drouk. mcahw lhouqouq, mcha liqtisad mch bnadem.
men ba3d 3aq l3iraq u howa ijibha f rasou, marikan dart lih noudu noud, hil 3awnatu hatta ghleb iran u hiya t ikrazih mezyan u hatta l daba mazal katdeg fih.
iwa men ba3d had chi ach men jumhouriya lli bghat lalla nadia, ikun bahha si abdeslam howa lpatrone, u maykun la hizeb wala jam3iya wala lli igul had chi machi ma3qoul.
lla a Nadia, hna ba3da ana, rah walou wach neqbel waxa ga3 tdiriha f ssolb dyal lboudiya, rani manqbelch chi hkam b smeyt wahed ddin.
iwa hda howa hal lli ma bgha ybat
bye 3likum

mercredi, mai 25, 2005

nek ed al bouchwari

ass net, yewtawi bu itran, kkigh tama en yan lakyosk eg la3lou akhatar en Mohamed V eg tuzzumt en Rbat, sghigh yan jornane ismen es TILWAH, nekkin sengh is iga win ixwanjiyen, ar isawal ghuf tmazight. achku tamazight seg kan krad negh kuz en isegassen, tga am kan tmeggant negh am urti en a yellan eg tref en ubrid, ku yan ikkan yakelt.

journane ad, yaqiy ghuf tamzight ed la laicité, yawiy awed ghif tamazight ed ddustour, aha, magh awed imunslemen aghulen qbelen ad tili tmazighet eg ddustour, yah a yameddakkel, hat gan awed netni em temhbawch tga lidéology nsen, temhbawchisme.

ghuf la laicité, nnen is hat tamazight ed imazighen medjin gan des laics, achku ayt Tilwah gan kul ayt souss al 3alima, en Mokhtar souci, magh ur tsinem is ak kan i yan lbarage ism ad. ed nessen is g souss, kan ten imazighen ar saqran ddine en mohamed es tmazight ed sulen ar dghi lmadariss al3atiqa eg souss. ayt tilwah iban is medjin feghen akal en souss bach ad sawlen ghuf imazighen ed tmazight. waxa nessen is issoussiyen gan irehhalen awed netni, illin eg magan udghar, maca widgh, mouhal.
maghef? ad yini kan yan: iwa achku ghur imazighen en siwa, ed winin lybia, ed tunes ed dzayer ed tamurt en yakuch bla souss. imazighen ur sinnen is mella ed denya ghin ad charent. ayenna nessen eg laktub ed ayenna nanney seg mayd nga ghas ifrax imezannen, lafqih iga ghas lafqih, kuyass ed eg magan ighrem, iga aghrib (étranger) ig awed l3alet ghuf medden en ighrem. medjin annayegh eg kan ighrem is lafqih ghurs kan twuri eg twuriwine en tqebilt. netta iqabel ghas tzallit ed aselmed en ikirran imezzanen, ed tirra en lahrouz.

ayegh ayed illan ghur imazighen, ad zaydegh is awed g tiznit en a llan dikes bezzaf en lmadariss l3atiqa ufigh is lafqih ur gi u douar.
iwa mayd ran widegh dghi?
al bouchwari, iga l3alim ameqran l3allama en ak
ikuzzan ayd iga la netta wala tilwah nes wala..... hat tsen em.

mardi, mai 24, 2005

Sheikh Ali

ddib gal l nne3ja
tmeccay f ttrig zidi geddami
u men be3d melli nwa 3el 3ib
gal lha
sbibek ghebber 3liya
yban citan 7rami.
galet lu nexrej lek men men ttrig
a le7bib
gal lha wellina f xerjan ttrig
a lihudiyya u 3eyak klami !!
neggez aliha u rma rras
u ma bqa gha lqannar b ker3anu
hakka 7al ddeya
ma3jebni mecyanu.

Sheikh Ali nta3 budnib
(men repertoire ta3 doui mi3)

festival de Mawazine

had l3am, mawazine makan fih mayt dar, laxwa lxawi safi, ana mazal mafhemt walu, hadu bgahw le public dyal rbat inchet, u kayjibu nna chi fennana llah i3fu 3lihum, ma3andhum f ja3ba walu.
f les editions lfaytine kant afrika hadra mezyan, kan nnachat u lghabra u hatta les lumières, mahed lfestival kaychref f blast mayzid f zzine kay zide f chin, u zzine u chine mabinathum hil le public.

hadi telt ayyam wana kanmchi, u 3la rajli, l la grande scène hit temmak lli fih lpublic bessah, lmagharba wa kaubghiw hil lafrik u lmouchkil howa anahoum kaygulou homa 3reb machi men arfikia.
wa skizophrenia u safi

Lamchaheb es tmazight

le groupe Lamchaheb, groupe musical marocain qui a vu le jour dans les années 70 comme plusieurs d'autres, a décidé de chanter en tamazight "parler du souss". c'est une information que j'ai déniché dans un journal publié à Agdir et distribué à l'éechelle du Maroc "al oufouq al jadid" ou la nouvelle horison. en effet dans une interview avec le groupe, Roudani, un nouveau venu dans le groupe, en remplacement du Feu Chrif, fondateur du groupe, un méconnu artiste du Sud est (boudnib) a avancé qu'ils chanteront une chansson engagée écrite par le poete Mohamed Mestawi et composée par le groupe.
c'est peut être une première dans la chansson de groupe de casablanca. tous les groupe en l'occurence, nass al ghiwan, jil jilala, siham, masnawa,... chantaient en arabe et pour les causes de la palestine et l'iraq en particulier. peut être que nos artistes commencent à comprendre la nécessité de chanter marocain pour les marocains qui les écoutent.