lundi, décembre 12, 2005

Azetta amazigh s'active

Centre des Etudes Amazigh
Session du Feu Mohamed BOUNSIR


Compte rendu des activités organisées du 9 au 30 octobre 2005


La section de Rabat du Réseau Amazigh pour la Citoyenneté, et comme chaque année, a préparé un programme d’activités pour la période allant du 09 octobre au 30 octobre 2005. les responsables du centre des études amazigh affilié à la section de Rabat, instigateurs de ce programme, soucieux du nombre limité des activités des associations amazigh, surtout après la création de l’institution royale ont pris la décision de faire bouger les choses pour donner un autre sens à l’action amazigh, en particulier dans la capitale du pays où se concentre l’activité culturelle. Plusieurs domaines sont concernés par ce programme.

Le premier thème de ces activités a concerné la littérature amazigh, animé par plusieurs hommes de lettres, dans les domaines du roman, du théâtre et de la traduction. Les intervenants ont souligné le peu de travaux réalisés dans le domaine de tamazight et particulièrement en langue Amazigh. Malgré ce constat, ils ont salué le travail fait par les pionniers de la cause amazigh qui ont joué tous les rôles possibles et imaginaires, ils étaient en même temps des romanciers, des poètes, des journalistes et quelques fois mêmes des historiens. Les intervenants ont insisté sur la production, et le cumul des œuvres. Ils ont aussi appuyé l’orientation actuelle des hommes de lettres amazigh vers la spécialisation dans des domaines diversifiés. Sur la question du lectorat, les intervenants ont été d’accord sur le fait que ce problème est universel et touche toutes les productions surtout après le développement des médias et des technologies de l’information.

Le second, ressort des thèmes classiques, il a été réservé à une rencontre de nostalgie avec un des piliers de la chanson amazigh, et musicologue, auteur compositeur de la symphonie amazigh, Monsieur Belaid Akkaf. L’artiste a pu partager avec l’assistance sa vie depuis sa naissance jusqu’à la création de la chorale de l’IRCAM. Belaid était un musicien fils de musicien, donc son orientation vers la musique depuis son enfance n’a pas été un fruit du hasard. Ces frères aussi sont aussi des artistes. L’auteur compositeur a partagé avec l’assistance plusieurs étapes de sa vie depuis la création du premier groupe sous le nom des Fantômes, en passant par le mythique groupe de Usman et enfin les frères Akkaf.

La troisième activité avait pour sujet les problématiques de la femme amazigh. Lors de cette rencontre il y’avait quatre intervenants qui ont essayé de rapprocher des sujets en relation avec la problématique de la femme amazigh de plusieurs points de vue. Les intervenants ont passé en revue les types de discrimination dont souffrent les femmes en général et les femmes amazigh en particulier. Le public présent a pu apprécier l’expérience de deux exemples de femmes amazigh militantes dans le domaine de la presse et de la radio. Par ailleurs une intervention a mis le point sur les entraves de l’introduction de l’amazigh dans l’enseignement public.

L’Amazigh entre l’associatif et le politique a été le sujet de la 4ème rencontre, pendant laquelle les intervenants ont discuté du parti politique et du rôle des associations ainsi que la problématique du comment politiser la question amazigh. Quoique chaque partie ait gardé sa position, cette rencontre a montré de la variété des courants et des positions qui traverse le mouvement amazigh ne fait que renforcer sa position et sa vivacité comme un mouvement de société en vue d’un futur meilleur pour tous les imazighen en particulier et les Marocains en général dans un pays de droit, de liberté et de prospérité.

La cinquième rencontre, qui est le sujet principal de ce rapport, a été réservé à un débat des plus dure entre deux intervenant du mouvement et qui prouve cette diversité du mouvement sur un sujet d’une actualité particulière, il s’agit de débattre du Congrès Mondial Amazigh après l’étape tenu à Nador en Août 2005 et les horizons d’après cette étape. Deux intervenants se sont intervenu dans cette rencontre qui s’est caractérisée par des débats très instructifs. Les interventions de l’assistance se sont focalisées sur l’expérience du CMA et en particulier par des critiques du bureau élu à Nador et aussi des organisateurs. Une des critique a concerné la non-publication du communiqué final du congrès. Quelque uns ont considéré cette étape comme un échec, les autres au contraire ont considéré cette étape comme l’étape la plus réussie de toute l’histoire du CMA et particulièrement par sa tenue sur le territoire de Tamazgha pour la première fois.

Le programme s’est poursuivi par des conférences débat sur des sujets qui ne manquent pas d’importance pour le mouvement Amazigh. En effet, la sixième rencontre a été consacrée au débat sur la situation des médias amazigh, cette rencontre a connu la participation des concernés directement par ce sujet en particulier les professionnels de la presse écrite et de l’audiovisuel. Les intervenant, en soulignant les avancées significatives qu’à connue Tamazight dans les domaines de la presse écrite et radiophonique, ils ont signalé le retard significatif que connaît tamazight au niveau de la télévision. A part un journal télévisé de quelques minutes, diffusé en trois dialectes dans des périodes non précises, la télévision marocaine ne donne aucune importance à cette composante de la personnalité nationale. Ce diagnostic a été aussi partagé par toute l’assistance qui a demandé aux professionnels de ne pas se laisser avoir et militer à partir de leurs organes jusqu’à la satisfaction des revendications des professionnels du domaine qui ne différent guère de ceux du mouvement amazigh, étant le pouvoir que joue les moyens audio-visuels et la presse dans l’avancement de la cause.

La dernière conférence a concerné un sujet des plus nouveaux sur la scène de la société civile amazigh, il s’agit de la problématique de la référence idéologique du mouvement amazigh, malgré l’importance du thème il était vraiment désolant pour les responsables du club des études amazigh que les invités à animer ce débat n’ont pas répondu à l’appel du club. L’absence de la plupart des professeurs invités, deux d’entre eux ont répondu à l’appel et ont pu donner une conférence à la hauteur, le débat qui a suivi les deux communications a été des plus riches et a permis de sortir avec des conclusions intéressantes sur la base référentielle du mouvement amazigh au Maroc qui prend ses ressources dans les textes et les chartes mondiaux relatifs aux droits humains.

Les activités de cette session dédiée au feu l’artiste Mohamed BOUNSIR ont été clôturées par une soirée culturelle riche à laquelle ont participé plusieurs artistes dont des chanteurs et des poètes. Les responsables du club des études amazigh et le bureau de la section de Rabat, tiennent à remercier toutes les personnes qui ont participé à la réussite de ces activités. Sans la participation de ces personnes, ces activités n’auront pas le rayonnement qu’elles ont eu. Un grand merci à la télévision marocaine et aux journalistes du journal télévisé en Tamazight qui ont accompagné le club durant ces activités et les ont couvert pour tous les Imazighen du Maroc. Nous nous pouvons assez remercier les journalistes qui ont fait des rapports sur des activités.



Moha OUHSSAIN Arehal

Aucun commentaire: