lundi, décembre 12, 2005

Le congrès Mondial Amazigh, quels horizons pour l’après de l’étape de Nador

La section de Rabat du Réseau Amazigh pour la Citoyenneté, et comme chaque année, a préparé un programme d’activités pour la période allant du 09 octobre au 30 octobre 2005. les responsables du centre des études amazigh affilié à la section de Rabat, instigateurs de ce programme, soucieux du nombre limité des activités des associations amazigh, surtout après la création de l’institution royale ont pris la décision de faire bouger les choses pour donner un autre sens à l’action amazigh, en particulier dans la capitale du pays ou se concentre l’activité culturelle. Plusieurs domaines sont concernés par ce programme.

Le 23 octobre 2005, le siège central de l’Association Réseau Amazigh pour la citoyenneté a accueilli plusieurs dizaine de personnes pour assister à une conférence débat sur le congrès Mondial Amazigh et Horizons après l’étape du Nador.

Deux des quatre invités pour animer cette table ronde ont été présents en l’occurrence Monsieur Mustapha BERHOUCHI, ex-président de l’Association Asirem à Rissani, Ex-président de l’association Tamazgha à Erfoud, membre de l’Association Tililli et Monsieur Mohamed BOURASS, Secrétaire Général de l’Association Marocaine de la Recherche et de l’Echange Culturel. Les discussions ont été dirigées par Monsieur Moha OUHSSAIN AREHAL


Monsieur Bechouchi, dans son intervention a précisé que le congé tenu ne peut être considéré comme le 4ème congrès Mondial Amazigh mais plutôt une réunion des associations, l’intervenant a justifié cette affirmation par l’absence totale des associations algérienne, il a cité, ne particulier, le mouvement citoyen des Aaruches de Kabylie et le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie a plus de l’absence de plusieurs associations Amazigh Marocaine.

Après cette précision, Monsieur Bechouchi a énuméré les raisons d’être du congrès en l’occurrence l’internalisation du combat amazigh et l’union de l’action des Imazighen dans les pays de Tamazigh et du Diaspora pour un futur meilleur et pour la lutte contre la discrimination nationale dont sont victime les Imazighen.Sur ce point, étant que le Maroc est signataire des documents internationaux relatifs aux droits humains, il est obligé de présenter un rapport annuel devant la le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR) des Nations chargé de la lutte contre la discrimination nationale lors de la dernière réunion de ce comité d’autre ONG internationale comme la FIDA et Tamazgha ont présenté des rapports alternatifs de la CMA n’a pas fait.

Revenant sur le congrès tenu à Nador, le speakeur a avancé que les associations présente lors de ce congrès ne doivent plus être considéré comme Amazigh plutôt des relais de l’Etat au sein de la société civile Amazigh. Il a cité du nom les associations AMREC, Tamaynut, Université d’Eté et Assid. L’AMREC, pour lui, était au début contre toute tentative d’internationaliser le combat amazigh et contre la création du congrès national Amazigh.

Pour Monsieur Bechouchi, le CMA porte en lui les gènes de son échec depuis le congrès de Tafira en 1997, du fait que le Conseil Fédéral, constitué selon des quotas pour chaque région de Tamazigh et de la Diaspora, se caractérise par la diversité du statut des personnes le forment, Les Marocains ne sont que des sujets, les Français sont des citoyens et les Kabyles ont du courage.

A cause de ces divers statuts, les membres du Conseil Fédéral ni du Bureau Mondial ne peuvent prendre de position unique contre un tel ou tel pays. Pour élucider ces propos, l’intervenant a donné l’exemple de l’ex président de Tamazight et l’actuel président du CMA. Pour le premier, l’intervenant a avancé que les bases de Tamaynut ne sont jamais bien informées, des décisions prise par le président, il a affirmé même, que l’ex-président ne faisait que mentir aux bases de l’Association en mettant en évidence que les problèmes du parti du Mouvement National populaire de mettre la main sur le congrès Mondial par le biais d'associations fantômes créées par le fils du Secrétaire Générale de ce parti, alors que le s problèmes de cette ONG sont autre chose. Pour l’actuel Président du CMA, M. Bechouchi a précisé qu’il n’est que le représentant et le relais du RCD (Rassemblement pour la Culture et le Développement) en France. Il a ajouté que ce parti est accusé de l’Assassinat du rebelle Matub Lounes.

Monsieur Berchouchi a conclu son intervention par dire que le congrès tenu à Nador n’est qu’une réunion orchestré par le Makhzen en rassemblant une poigné de personnes qui ne peuvent en aucun cas être des représentants des Imazighen du Maroc. Il a enfin précisé que toutes les décisions et recommandations de cette réunion ont été préparé à l’avance dans un salon à Meknès plusieurs semaines à l’avance.

La deuxième intervenant n’est que Monsieur Bourass, secrétaire Générale de l’AMREC et membre du CF du CMA élu à Nador en Août 2005.

Pour lui, le congrès de Nador constitue une grande avancée dans la vie de cette ONE. En effet et malgré les difficultés rencontrées lors des préparatifs de cette assemblée, le congrès après cette réunion a réalisé une rupture avec une phase qui a causé plus de préjudice à cette institution et qui a été malheureusement résolue via le passage via les tribunaux de Paris.

Monsieur Bourass, a poursuivi son intervention en précisant que le CMA à travers l’étape de Nador a réuni de point de vue organisationnel de rassembler les associations amazigh membres sur une nouvelle plate forme saine pour un futur meilleur et a permis aux congressistes d’éclaircir plusieurs points négatifs qui perturbaient son bon fonctionnement de 10 ans.

Après cette introduction, l’intervenant a donné un bref résumé de l’historique du CMA. En fait, la signature de la charte d’Agadir par des Associations Amazigh en 1991 a été, pour lui un précurseur de la cause amazigh au Maroc comme ailleurs. Cette signature a été suivie par plusieurs autres associations amazigh qui donna ensuite la création du Conseil National de Coordination. Cette institution, malgré sa nature informelle avait pour but d’arriver à une coordination plus large des associations amazigh a travers la planète. Ce qui a donné naissance au congrès national Amazigh.

Revenant sur la position de l’AMREC envers le CMA, Monsieur Bourass a démenti catégoriquement les propos avancés par Monsieur Bechouchi en présentant au public, les textes et communiqués produit par les associations amazigh avant et après le pré-congrès qui a eu lieu e St Rome de Delon en France). Il a ajouté que l’AMREC coordonnait les positions des associations amazigh à chaque fois que l’occasion se présentent, le siège de l’AMREC était toujours le lieu des réunions des Associations amazigh avant chaque congrès.

En s’interrogeant sur le devenir du CMA après l’étape de Nador, l’intervenant a avancé que le CMA a respecté jusqu’à maintenant ces statuts par l’organisation de ses assemblées à leurs temps ainsi que les réunions du CF en défiant toutes les contraintes liées aux visas et aux occupations diverses des membres.

Le congrès du Nador est sorti par une idée très intéressante et très prometteuse, il s’agit de la considération de l’unité de la langue amazigh sur tout le territoire amazigh et l’adoption de Tifinagh comme graphie unique de transcription de Tamazigh.

Monsieur Bourass a conclu son intervention par réitéré que l’étape du Nador était une réussite inégalée par rapport aux précédentes assemblées. Il a remercié toutes les personnes qui ont œuvré à la bonne organisation de cette rencontre la première de son genre du Congrès Mondial Amazigh sur la terre de Tamazgha.

La parole donnée aux intervenants, les discussions ont été très fructueuses et ont permis à toute l’assistance de prendre notes de deux visions et positions contradictoires relatives a cette organisation censée représentée tous les Imazighen et dans les pays de Tamazgha. Une recommandation peut être faite au nouveau bureau et au Conseil Fédéral, de multiplier les efforts pour que le Congrès Mondial Amazigh soit vraiment une ONG international de tous les Imazighen avec toutes leurs différences.


Moha OUHSSAIN AREHAL
Pour le Club des Etudes Amazigh

Histoire du Mouvement Amazigh au Maroc - Imazighen après l’instauration de l’Etat Nation (1)

Préambule

A chaque fois, les théoriciens de tout genre, tentent dans un premier temps, quand ils aperçoivent qu’un mouvement prennent de l’ampleur et gagne du terrain par un discours pour le plupart simple et compréhensif, de lui retrouver des fondements. Le caractériser, coûte que coûte, en se basant sur les abc de toutes les sciences possibles. Au Maroc et en Afrique du Nord, les élites formés soit par l’idéologie arabo-islamiste ou l’idéologie colonialiste essayent d’étudier les mouvements de société sous un angle ou sous l’autre. Jamais, les scientifiques ont essayé de caractériser via l’étude des mouvements qui naissent en Afrique du Nord et en particulier le mouvement amazigh qui nous intéresse; sur la base de l’étude de l’environnement local et intrinsèque aux sociétés nord africaines. Dans cet article ; nous essayerons d’approcher cette problématique à travers une analyse de l’histoire du mouvement amazigh et le pourquoi de sa nécessité dans un Maroc et une Afrique du Nord qui était depuis l’aube des temps un carrefour de toutes les civilisations.

Au début c’était la lutte contre le colon

Pendant tout le XIX° siècle, les puissances coloniales européennes ont étudié les peuples indigènes de l’Afrique du Nord via l’envoi de plusieurs mission de reconnaissance déguisées sous forme de mission scientifique ou religieuse ou les deux à la fois comme c’était le cas pour Charles de Foucault. Les missionnaires dans la plupart des scientifiques de renoms ou des élèves de grands savants ont établi des rapports très intéressants jusqu’à nos jours d’actualité. Ces études ont été utilisé par les pays coloniaux pour planifier et programmer leur introduction dans ces pays avec le minimum de dégâts.

Les populations autochtones, en particulier en Afrique du Nord, connu pour leur histoire de guerrier et leur refus de la colonisation et devant la faiblesse des pouvoirs centraux à cause des pressions exercées par les pays européens et le besoin intense de ces pays pour s’accaparer des richesses des pays colonisés, se sont trouvés face à face avec les armés des pays coloniaux. Malgré le caractère brute et naturel de l’organisation des résistances, les populations autochtones ont réussi à tenir face aux forces armées des collons, en témoigne les batailles farouches dans les montagnes du Rif, de l’Atlas ou du Sud Est.


Au Maroc, la France est venu occupé le pays sous une forme très à la mode dans le temps. Le sultan est fragilisé à un point ou il lui a fallu demandé la protection de la France, alors depuis 1907, l’armée française a commencé sa descente dans les limites du pays soit à casa ou à Oujda. Les protégés de la France ont profité de la situation par la scolarisation de leurs progéniture dans les écoles installées par les Français. Les autochtones, eux, se sont donné à défendre avec des moyens de bord l’avancée de l’armée française au profond du pays. Le mot d’ordre donné aux troupes et d’arriver à pacifier toutes les tribus de montagne comme de désert pour se soumettre au pouvoir central. Il est à signaler à ce sujet que le pouvoir du sultan n’a jamais été imposé au tribus jusqu’à l’arrivée des français et la création de l’Etat Nation qui aura pour nom le « MAROC ».
Jusqu’à lors les tribus défendaient leur territoire comme elles l’ont toujours fait face à plusieurs envahisseurs.

Cependant, en en pleine lutte, les forces de mal de ce pays avec l’appui des colons, ont donné un coup très dur aux Imazighen en essayant de les discréditer à travers le Dahir du 16 mai 1930. ce n’est pas par hasard que 6 ans après, les meneurs de la campagne de dénigrement contre les Imazighen ont envoyé une lettre de félicitation à l’armée française suite à la soumission d’une tribus amazigh.

Malgré toutes les magouilles et les traîtrises, les tribus n’ont déposé les armes qu’en 1936, presque 30 ans de luttes et de sacrifices. Ce n’est qu’à partir de 1953 que les tribus ont repris les armes, cette fois-ci dans le cadre de l’armée de libération.

Et l’indépendance arriva

La France face à la guerria menée par l’armée de libération partout dans le pays et le déclenchement d’une nouvelle forme de revendication à travers les manifestations et les attentats et les pertes énormes de l’armée française et au Maroc et dans les autres pays nord-africaine en particulier en Algérie, elle a été contrainte de se débarrasser du Maroc et de la Tunisie étant sous régime de protectorat seulement pour se concentrer sur l’Algérie qui était une colonie proprement dit et considéré comme un département français.

La fin du protectorat français a été négocié avec une élite marocaine constituée de membres du « mouvement national ». la France a voulu à travers ces négociations s’assurer de l’affiliation du Maroc après l’indépendance aux idées de la France et aussi pour garder ses avantages économiques et ses intérêts au Maroc.

La France en « bon » pays colonisateur a bien répondu aux exigences de l’accord de protectorat signé avec le Sultan en 1912. Elle a installé les institutions d’un Etat moderne et aussi a bâtis plusieurs infrastructures, en particulier les routes, les ports et les aéroports. Même s’il est vrai que ces infrastructures n’ont pas été réaliser pour les beaux yeux des indigènes que nous étions, ils ont servi pour désenclaver plusieurs zones du pays et ont permis à ce pays de disposer d’une frange de la population qui a su profiter des écoles et des usines françaises au Maroc pour former la première élite marocaine. Plusieurs de ces infrastructures n’ont pas subie de changement jusqu’à nos jours, 50 ans après le départ de l’armée française.

L’école française au Maroc a formé plusieurs milliers d’écoliers dans divers types d’enseignement. Après le français, les langues arabe et amazigh ont été enseignées en plus de l’école hébraïque.

Après l’indépendance, le nouvel Etat en essayant de marocaniser tous les secteurs a commencé par l’enseignement. L’enseignement de la langue amazigh a été simplement supprimer de la jeune école publique. Les autres enseignement ont été maintenu et même renforcer comme c’était le cas pour l’enseignement de l’Arabe qui est devenu obligatoire pour tous.

Comme, il y’avait plusieurs élèves issus des zones amazighophones qui ont profiter de la formation dans le lycée d’Azrou, seul lieu ou l’Amazigh était enseigné , et comme ils sont devenus des cadres et des hauts cadres de l’administration d’après l’indépendance, ils n’ont pas pu absorber la décision de supprimer l’enseignement de Tamazight. Alors, ils ont gardé cette « défaite » émotionnelle que leur a fait subir l’Etat mais jamais ils n’ont oublié que c’est de leur devoir de réhabiliter leur langue et leur histoire.

De ce constat, plusieurs personnes se sont donné à des recherches personnelles sur la langue et l’Histoire des Imazighen sur la base des travaux laissés par les missionnaires français ou occidentaux faits sur les Imazighen. Ces protagonistes ont pu produire plusieurs travaux essentiellement des thèses et des mémoires faites dans les universités européennes.

L’action associatif

Après cette première phase de réveil des intellectuels amazigh, plusieurs étudiants venu étudier dans les universités de grandes villes du pays ont bien assimilé le message et ont décidé de rentrer dans le travail organisé. Ce fut le début de l’action associatif amazigh. La première association qui a su assurer sa continuité est l’Association Marocaine pour la Recherche et l’Echange Culturel (AMREC). Elle a été créée par une poigné de militants amazigh vivant à Rabat en 1967. deux autres associations ont été créée durant cette même période, il s’agit de l’Association Berbère pour la Recherche et l’Echange Culturel (ABREC) et l’Association Amazigh dont feu Ali Sedki Azaykou et Mohamed Chafiq faisaient partie. Malheureusement nous nous disposons pas de plus de détails relatifs à ces deux associations.

L’Association Amazigh était la seule, à notre connaissance qui a exprimé haut et fort sa nature. Ce n’est qu’au début des années 80 que le mot amazigh a été utilisé sur la scène publique par l’apparition de la revue AMAZIGH. Plusieurs personnes des pionniers ont trouvé dans cette revue une tribune pour partager leurs préoccupation quant à la situation de l’amazighité au Maroc. Cette revue ne va pas vivre longtemps, suite à la publication d’un article du feu Azaykou dans lequel il affirme que la langue amazigh est une langue comme la langue arabe sous le titre « pour une réelle conception de notre culture nationale ». Suite à cet article, feu Ali Azaykou a été poursuivi en justice et a écopé d’un an d’emprisonnement.

L’action associative, malgré ce coup dure, s’est développé par la création de nouvelles associations au niveau de Agadir, de Rabat, de Nador et de Goumima. Hormis, les noms choisis pour ces associations, qui dénote pas d’une réelle prise de conscience de l’amazighité, l’action de ces associations au niveau des activités qu’elles organisent et de leurs communiquées font preuves d’un travail sur l’amazighité. Ce travail de fonds a permis aux militants de trouver des cadres de travail opportun pour leurs craintes envers l’amazighité au Maroc.

Dans la deuxième partie de cet article nous traiterons de la période commençant de la signature de la charte d’Agadir en 1991 qui donne naissance à la phase de la revendication.

Azetta amazigh s'active

Centre des Etudes Amazigh
Session du Feu Mohamed BOUNSIR


Compte rendu des activités organisées du 9 au 30 octobre 2005


La section de Rabat du Réseau Amazigh pour la Citoyenneté, et comme chaque année, a préparé un programme d’activités pour la période allant du 09 octobre au 30 octobre 2005. les responsables du centre des études amazigh affilié à la section de Rabat, instigateurs de ce programme, soucieux du nombre limité des activités des associations amazigh, surtout après la création de l’institution royale ont pris la décision de faire bouger les choses pour donner un autre sens à l’action amazigh, en particulier dans la capitale du pays où se concentre l’activité culturelle. Plusieurs domaines sont concernés par ce programme.

Le premier thème de ces activités a concerné la littérature amazigh, animé par plusieurs hommes de lettres, dans les domaines du roman, du théâtre et de la traduction. Les intervenants ont souligné le peu de travaux réalisés dans le domaine de tamazight et particulièrement en langue Amazigh. Malgré ce constat, ils ont salué le travail fait par les pionniers de la cause amazigh qui ont joué tous les rôles possibles et imaginaires, ils étaient en même temps des romanciers, des poètes, des journalistes et quelques fois mêmes des historiens. Les intervenants ont insisté sur la production, et le cumul des œuvres. Ils ont aussi appuyé l’orientation actuelle des hommes de lettres amazigh vers la spécialisation dans des domaines diversifiés. Sur la question du lectorat, les intervenants ont été d’accord sur le fait que ce problème est universel et touche toutes les productions surtout après le développement des médias et des technologies de l’information.

Le second, ressort des thèmes classiques, il a été réservé à une rencontre de nostalgie avec un des piliers de la chanson amazigh, et musicologue, auteur compositeur de la symphonie amazigh, Monsieur Belaid Akkaf. L’artiste a pu partager avec l’assistance sa vie depuis sa naissance jusqu’à la création de la chorale de l’IRCAM. Belaid était un musicien fils de musicien, donc son orientation vers la musique depuis son enfance n’a pas été un fruit du hasard. Ces frères aussi sont aussi des artistes. L’auteur compositeur a partagé avec l’assistance plusieurs étapes de sa vie depuis la création du premier groupe sous le nom des Fantômes, en passant par le mythique groupe de Usman et enfin les frères Akkaf.

La troisième activité avait pour sujet les problématiques de la femme amazigh. Lors de cette rencontre il y’avait quatre intervenants qui ont essayé de rapprocher des sujets en relation avec la problématique de la femme amazigh de plusieurs points de vue. Les intervenants ont passé en revue les types de discrimination dont souffrent les femmes en général et les femmes amazigh en particulier. Le public présent a pu apprécier l’expérience de deux exemples de femmes amazigh militantes dans le domaine de la presse et de la radio. Par ailleurs une intervention a mis le point sur les entraves de l’introduction de l’amazigh dans l’enseignement public.

L’Amazigh entre l’associatif et le politique a été le sujet de la 4ème rencontre, pendant laquelle les intervenants ont discuté du parti politique et du rôle des associations ainsi que la problématique du comment politiser la question amazigh. Quoique chaque partie ait gardé sa position, cette rencontre a montré de la variété des courants et des positions qui traverse le mouvement amazigh ne fait que renforcer sa position et sa vivacité comme un mouvement de société en vue d’un futur meilleur pour tous les imazighen en particulier et les Marocains en général dans un pays de droit, de liberté et de prospérité.

La cinquième rencontre, qui est le sujet principal de ce rapport, a été réservé à un débat des plus dure entre deux intervenant du mouvement et qui prouve cette diversité du mouvement sur un sujet d’une actualité particulière, il s’agit de débattre du Congrès Mondial Amazigh après l’étape tenu à Nador en Août 2005 et les horizons d’après cette étape. Deux intervenants se sont intervenu dans cette rencontre qui s’est caractérisée par des débats très instructifs. Les interventions de l’assistance se sont focalisées sur l’expérience du CMA et en particulier par des critiques du bureau élu à Nador et aussi des organisateurs. Une des critique a concerné la non-publication du communiqué final du congrès. Quelque uns ont considéré cette étape comme un échec, les autres au contraire ont considéré cette étape comme l’étape la plus réussie de toute l’histoire du CMA et particulièrement par sa tenue sur le territoire de Tamazgha pour la première fois.

Le programme s’est poursuivi par des conférences débat sur des sujets qui ne manquent pas d’importance pour le mouvement Amazigh. En effet, la sixième rencontre a été consacrée au débat sur la situation des médias amazigh, cette rencontre a connu la participation des concernés directement par ce sujet en particulier les professionnels de la presse écrite et de l’audiovisuel. Les intervenant, en soulignant les avancées significatives qu’à connue Tamazight dans les domaines de la presse écrite et radiophonique, ils ont signalé le retard significatif que connaît tamazight au niveau de la télévision. A part un journal télévisé de quelques minutes, diffusé en trois dialectes dans des périodes non précises, la télévision marocaine ne donne aucune importance à cette composante de la personnalité nationale. Ce diagnostic a été aussi partagé par toute l’assistance qui a demandé aux professionnels de ne pas se laisser avoir et militer à partir de leurs organes jusqu’à la satisfaction des revendications des professionnels du domaine qui ne différent guère de ceux du mouvement amazigh, étant le pouvoir que joue les moyens audio-visuels et la presse dans l’avancement de la cause.

La dernière conférence a concerné un sujet des plus nouveaux sur la scène de la société civile amazigh, il s’agit de la problématique de la référence idéologique du mouvement amazigh, malgré l’importance du thème il était vraiment désolant pour les responsables du club des études amazigh que les invités à animer ce débat n’ont pas répondu à l’appel du club. L’absence de la plupart des professeurs invités, deux d’entre eux ont répondu à l’appel et ont pu donner une conférence à la hauteur, le débat qui a suivi les deux communications a été des plus riches et a permis de sortir avec des conclusions intéressantes sur la base référentielle du mouvement amazigh au Maroc qui prend ses ressources dans les textes et les chartes mondiaux relatifs aux droits humains.

Les activités de cette session dédiée au feu l’artiste Mohamed BOUNSIR ont été clôturées par une soirée culturelle riche à laquelle ont participé plusieurs artistes dont des chanteurs et des poètes. Les responsables du club des études amazigh et le bureau de la section de Rabat, tiennent à remercier toutes les personnes qui ont participé à la réussite de ces activités. Sans la participation de ces personnes, ces activités n’auront pas le rayonnement qu’elles ont eu. Un grand merci à la télévision marocaine et aux journalistes du journal télévisé en Tamazight qui ont accompagné le club durant ces activités et les ont couvert pour tous les Imazighen du Maroc. Nous nous pouvons assez remercier les journalistes qui ont fait des rapports sur des activités.



Moha OUHSSAIN Arehal