vendredi, août 19, 2005

Mohamed AbdelAziz en Chat avec les marocains

Vous le connaissez, c’est un président d’un Etat dans un autre, un Etat-cité plutôt, Mohamed Abdelaziz. C’est le chef des résidus des pan-arabistes de l’Afrique du Nord. Pendant plusieurs dizaines d’années de dormance, le voilà revenir pour débattre avec nous étant qu’il ne peut plus nous combattre. A dire exact chatter avec nous !

Suite aux événements malheureux survenus à Laâyoune et particulièrement celles qu’a connus la cité universitaire à Rabat, où des jeunes sahraouis, bien logés et bien nourris sur le budget de l’Etat - l’argent du peuple si vous voulez -, ont brûlé le drapeau de cet Etat, symbole du pays et lien commun de tous ceux qui vivent sur son territoire, Monsieur Abdelaziz a envoyé une lettre ouverte à l’élite marocaine sur les colonnes d’un journal de la junte militaire au pouvoir à Alger. Le but de cette sortie médiatique est « apparemment » de sensibiliser l’élite marocaine sur les interventions des forces de l’ordre contre les polisariens de l’intérieur qui essayent de semer la zizanie dans ce pays.

Dans sa lettre, monsieur le président du Tindouf, prétend mettre les intellectuels du peuple ami, qui est le sien d’ailleurs, étant donné que El Marrakchi est son véritable nom, devant leurs responsabilités. La lettre invite la société civile et l’élite marocaines à dénoncer le régime et ses forces de l’ordre qui violent les droits de l’Homme dans les provinces du Sud marocain. Il cite des noms bien précis souvent proches de l’arabisme, comme lui d’ailleurs.

Les meneurs du panarabisme l’ont laissé tomber depuis longtemps et ne bénéficie plus et lui et les membres de sa troupe, de l’argent des pétrodollars du Moyen Orient, du baasisme de la Syrie et de l’Iraq à cause de leurs propres problèmes. Le chef éternel de la révolution libyenne ne veut plus entendre les mots de « nation arabe » ou « unité arabe » ou même « Palestine », il signe des accords avec les pays ennemis du passé pour exploiter les richesses du « peuple arabe » et par conséquent devient, lui aussi, comme les émirs de la péninsule sans différence aucune. Alors il a, lui aussi, tourné le dos aux révolutionnaires qu’il a financé pendant plusieurs années avec générosité.

Alors, Monsieur Abdelaziz qui, de jour en jour, subi une érosion accrue au niveau de son potentiel humain – le dernier n’était que son Ministre de la Justice – et les émeutes qui commencent dans les camps de fortune de Tindouf, n’a trouvé que les intellectuels marocains pour leur demander de l’aide.

Monsieur Abdelaziz, étant un adepte du panarabisme, du socialisme baasiste et de la junte militaire des pays dits arabes en particulier en Algérie, en Libye et en Syrie, comptait sur le sentiment de l’appartenance à cette idéologie de la majorité des intellectuels cités par leurs noms dans sa lettre. Cependant, ces intellects ne lui ont répondu que comme tous les Marocains devaient le faire.

Plusieurs de « nos » intellectuels lui ont répondu par des lettres ouvertes aussi, mais cette fois ci sur les colonnes des journaux marocains indépendants et pas ceux des partis ou du régime. La réponse était si simple : les Marocains, sahariens inclus, moi le premier, n’accepterons jamais être humiliés chez nous et loin d’accepter de brûler notre drapeau par des petites têtes qui ne savent même pas la valeur d’un tel symbole.

Sa première initiative ne lui a pas rapporté ce qu’il espérait, alors le président a vu haut et a décidé d’écrire au Roi, pas comme tous les vrais présidents. Etant ce qu’il est, il n’a pas pu lui écrire directement, il a choisi de parler au Roi à travers une lettre ouverte dans un journal algérien, Comme la première fois !

Abdelaziz est devenu un homme de paix et des droits de l’homme, à lire sa lettre écrite en langue arabe et sans connaître l’écrivain on pouvait dire qu’il s’agit d’un militant de l’AMDH ou du Forum de la Vérité et de la Justice. Cependant et à connaître cet homme, il faut savoir que c’est lui qui détient plus de 400 prisonniers de guerre, les plus anciens de leur genre dans le monde, dans des conditions les plus inhumaines. C’est un chef de guerre qui n’hésite pas à utiliser les aides alimentaires des ONG internationales à ses propres fins sans se soucier des ventres vides et des malades parmi des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants retenus dans les camps de Tindouf.

Comment Abdelaziz peut expliquer à Khalti Bedda, pourquoi il ne va jamais revoir son fils? comment expliquer à khalti Mama, pourquoi son petit-fils n’arrive plus à s’endormir sous le toit de sa maison? que dire à la petite Rqia, qui attend son père depuis sa naissance, qui ne reviendra jamais ? Abdelaziz est le seul responsable de sa détention et de sa mort.

Monsieur Abdelaziz, comment oses-tu parler des droits de l’Homme, des droits des enfants et des droits de n’importe qui, toi qui n’avais jamais eu de respect pour tout ce qui est marocain. Toi qui as ôté la vie à des milliers d’innocents des deux côtés. Une personne, comme toi, doit être poursuivie devant la Cour Pénale Internationale, toi et tous ceux qui ont été derrière des dizaines d’années de tuerie entre frères et sœurs. Vous seuls, vous êtes responsables des malheurs de plusieurs milliers de familles.

Même si je suis pour le droit des peuples pour une autodétermination et même si je suis pour la démocratie et les droits de l’homme, je ne peux tolérer que mon payer soit divisé encore plus. Je ne peux concevoir comment vous voulez en plus le transformer en république arabe !!!

Le territoire que vous revendiquez n’appartient pas aux arabes ni d’ailleurs aucun mètre carré de l’Afrique, si l’utopie de la « nation arabe » vous tient encore, il est temps que vous vous réveilliez. plus de morcellement de notre terre.

Enfin, Si tu as un peu appris la géographie de ce vaste territoire, tu sauras qu’il n’a jamais parlé arabe et jamais d’ailleurs ne la parlera. Les nomades du désert le connaissent mieux que quiconque.

Ta république ne pourra avoir d’existence sur notre terre….

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